Le Maroc est devenu très attractif pour les immigrés venus des pays africains. Leur présence en sol marocain est de plus en plus visible, vu le nombre toujours croissant des contingents de migrants.

A l’origine, cette présence subsaharienne, n’est pas due à une volonté de s’installer au Maroc, mais le renforcement des contrôles aux différents postes frontières, marocains et espagnols, le renfermement de l’Europe sur soi-même, les complications de l’octroi de visas, les poursuites des migrants,…ont incités bon nombre d’africains à trouver des solutions de rechange.

Ils finissent par s’établir provisoirement sur le sol marocain, dans l’attente d’un avenir meilleur.

La majorité d’entre eux, selon le ministre de l’Intérieur marocain, est originaire du Mali, du Sénégal, de la Gambie, du Nigeria et du Ghana. Ajoutons à cela, un nombre de plus en plus important d’étudiants, estimés à plus de 10.000.

Face à l’ampleur de cette vague migratoire, le roi du Maroc, Mohamed VI, donne, en 2013, l’instruction au gouvernement marocain, de cesser les refoulements. Il ordonne la régularisation de certaines catégories de migrants sans papier.

Ils seraient, selon le ministère chargé des Affaires de la Migration, entre 25.000 et 40.000. Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014, les immigrants pourront régulariser leur situation.

Les conditions d’éligibilité à la régularisation sont moins contraignantes et plus flexibles que celles imposées par d’autres pays d’accueil

Devant l’étendue de la tâche, le Maroc a du pain sur la planche !

Qu’en est-il sur le plan social ? Que pensent les marocains de ces nouveaux citoyens ? Il est important de rappeler que la « cohabitation » n’a pas toujours été un long fleuve tranquille..

Le racisme dont font preuve les marocains envers les africains est bien réel. Des associations marocaines ont lancé une campagne nationale intitulée « je ne m’appelle pas Azzi », afin de faire évoluer les consciences.

« Azzi » (Noir) a une connotation péjorative. Cette nouvelle campagne emboîte le pas à l’opération de régularisation des étrangers sans titre de séjour appelé « Papiers pour tous ».

Là aussi, ce n’est pas gagné !

Sur le plan économique, le Maroc est-il en passe d’exploser face à cet afflux massif ? De connaître, à son tour, les tourmentes économiques, en plus des siennes, dont se plaignent les européens ?

Dans l’état actuel des choses, les migrants vivent de petits boulots, dans la construction, l’agriculture et la vente ambulante. Ils sont le plus souvent recrutés par des particuliers et moins par les entreprises.

La crise de l’emploi au Maroc est déjà mal vécue par les autochtones, que se passera-t-il, lorsque les sans papier auront tous régularisé leur situation et qu’ils seront sur le même plan d’égalité que les marocains, et qu’ils pourront prétendre à n’importe quel travail ?

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