Suite au décès d’un nourrisson de dix jours le 22 décembre dernier après l’administration d’une dose d’Uverstérol D, un complément vitaminique prescrit depuis des années en France chez des millions d’enfants, la question d’en suspendre la vente est remise à l’ordre du jour.

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Depuis 2006 l’Uvestérol est sous surveillance en France pour ses effets secondaires, notamment des malaises survenus après la prise du produit.
D’ailleurs une lettre des autorités de santé avait été adressée aux prescripteurs du produit pour les tenir au courant, il s’en suivra une recommandation quant à la manière d’administrer le produit. Malgré cela, plusieurs cas de malaises sont toujours à déplorer, des apnées, des pertes de conscience ou encore une détresse respiratoire.

Des années plus tard la vitamine est toujours commercialisée.
En 2010, le centre de Bordeaux va jusqu’à demander de « revoir la nécessité d’Uvestérol » et durant plusieurs années la vitamine fera l’objet d’un plan de gestion des risques avec un recensement des effets secondaires, au total ce sont 93 cas qui ont été enregistrés sous Uvestérol. Un pharmacovigilant va déclarer: « J’espère qu’aucun autre gamin n’est décédé depuis le 22 décembre » avant d’ajouter : « S’il vous plaît, aidez-nous à faire en sorte que ce produit soit suspendu. »

Le nourrisson décédé à l’hôpital Cochin (Paris XIVe) a présenté des signes de suffocation deux heures après la tétée d’une dose d’Uvestérol D, quelques instants plus tard il décédera d’un arrêt cardio-respiratoire.
Benoît Vallet, le directeur général de la Santé ainsi que l’agence du médicament (ANSM) sont informés de « manière informelle » du drame. Pourtant ils attendront le 27 décembre pour demander de plus amples informations à l’hôpital Cochin, quant aux centres de pharmacovigilance (CRPV), ils ne seront avertis que le 30 décembre, soit huit jours après le décès de l’enfant.
Une fois au courant de l’affaire, trois centres de pharmacovigilance se posent « La question de la suspension en urgence de l’utilisation de ce produit ».

Pourtant depuis le 22 décembre le produit est toujours commercialisé alors qu’il existe des produits alternatifs.

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