Nous avions pris l’habitude d’égrener les attaques verbales et physiques contre le port du voile, signe extérieur d’appartenance à une religion, et nous avions oublié que d’autres pouvaient subir cette discrimination tant les cas sont rares, et pourtant ..

Lors des élections dimanche dernier, un incident peu commun est venu troubler la paisible existence du bureau de vote de l’école du Nord à Toulouse. Au premier tour des départementales, un rabbin se présente pour accomplir son devoir électoral lorsqu’il se fait refouler par l’une des assesseurs dont le rôle est de procéder au contrôle des émargements et à l’estampillage des cartes électorales.

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Le motif de son congédiement est le port de la kippa qui serait prohibé au nom de la “sainte” loi de la laïcité. Il se voit donc invité à la retirer s’il souhaite voter sinon il peut quitter les lieux.
Arraham Weill qui est rabbin à Toulouse est tombé de haut devant un tel affront. Il s’est précipité pour déposer plainte au commissariat pour « discrimination dans l’accès à un lieu public en raison d’une appartenance religieuse ».
Il s’agirait bien d’un excès de zèle de la part de l’assesseure, puisque la loi n’interdit pas le port de signes religieux dans les bureaux de vote même si ceux-ci ont lieu dans des écoles publiques.

Le site gouvernemental vie-publique.fr est très clair sur le sujet : Il n’existe pas de limite à la liberté vestimentaire des électeurs, dans le respect habituel des bonnes mœurs. La tenue portée ne doit toutefois pas faire obstacle au contrôle de l’identité de l’électeur.

Il fallait s’en douter, la presse s’est emparée de l’affaire après la déclaration du rabbin « Je ne souhaitais pas médiatiser cet incident et donner du grain à moudre à ceux qui pensent que les juifs cherchent à se victimiser, mais j’ai effectivement porté plainte au commissariat central, après avoir mûrement réfléchi car je ne suis pas un procédurier », a-t-il tenté de se justifier, rendant tout de même publique sa mésaventure.

Le PCF de Haute-Garonne (Front de gauche) est venu ajouter son grain de sel en essayant d’apaiser la tempête qui risque de souffler sous peu en promettant de contacter Avraham Weill pour dissiper ce malentendu et l’assurer de son soutien total dans le combat contre l’antisémitisme et les idées xénophobes . L’assesseure incriminée serait une déléguée de la liste du Front de Gauche, alors autant prendre les devants !

Un empressement politique amical auquel on aimerait assister quand c’est le voile qui est décrié.

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