Bobigny 23 personnes en garde à vue pour avoir déloger des squatteurs - VIDEO

BOBIGNY – Vingt-trois personnes étaient placées en garde à vue, depuis samedi soir, pour avoir expulsé de force un couple désigné comme étant des squatteurs. Leurs gardes à vue ont été levées ce lundi soir et l’enquête se poursuit pour démêler cette histoire.

Le propriétaire d’une maison située à Bobigny (Seine-Saint-Denis) a tenté de déloger de présumés «squatteurs» de son domicile avec l’aide de personnes contactées sur les réseaux sociaux. La police est intervenue durant la tentative d’extraction et 23 personnes ont été brièvement placées en garde à vue.

 

L’affaire a pris de l’ampleur jeudi dernier, après un reportage diffusé par CNEWS. Youcef, le propriétaire du logement, avait raconté son désarroi face à sa situation. Selon lui, depuis le 13 octobre dernier, son pavillon, dans lequel il avait déclaré résider avec sa mère, avait été pris d’assaut à plusieurs reprises par trois individus.

Après plusieurs tentatives, ils seraient parvenus à s’introduire dans la maison le 1er novembre et se seraient autoproclamés propriétaires des lieux.

 

«L’un d’eux a dit à la police que je l’avais escroqué de 3.500 euros, avait ensuite avancé Youcef au Figaro. Ils m’ont menacé de mort, ont cassé mon pare-brise, fracturé les portes, causé plein de dégradations dans la maison, et c’est moi qui ai subi un interrogatoire».

Après avoir vu un reportage sur CNews reprenant l’article du Figaro, plusieurs habitants de la Seine-Saint-Denis se sentent alors «interpellés» par l’histoire. «Un ami m’a dit qu’on devrait faire quelque chose pour aider Youssef, rapporte ainsi Elias, un jeune infirmier. Sur le plan moral c’est dégueulasse ce qui arrive à cette dame fragile : c’est ça qui m’a convaincu. Après un appel sur les réseaux sociaux, on s’est donc retrouvés à un point de rendez-vous, à quelques centaines de mètres de la maison, samedi vers 20 heures. On était 26, pour la plupart des étudiants. Youssef nous attendait devant le portail cassé, avec sa sœur et sa mère: puisque c’est elle la propriétaire, il fallait qu’elle soit là, même malade!». Des «consignes» sont données: «Pas de violences vis-à-vis des occupants, mais ne pas se laisser intimider, et faire attention car il pourrait y avoir un enfant.»

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