L’Etat israélien assure que ces armes sont tout à fait légales, mais constituent un véritable danger pour les civils palestiniens : il s’agit de gros clous en acier, mesurant 4 cm de longueur et équipées de petites ailettes. Ces fléchettes sont relâchées depuis des obus utilisées par l’armée israélienne. Le projectile explose en vol, libérant ces fléchettes qui se répandent en forme de cône sur une distance de 300 mètres de long ainsi que 90 mètres de large.

Une ONG israélienne, B’Tselem, estime que ces armes sont illégales à Gaza, car il s’agit d’une zone très habitée, bien que l’IDF (Israelian Defense Forces) prouve le contraire en prétextant n’employer que des armes autorisées par le droit international qui prescrit les conflits armés.

L’ONG B’Tselem explique : « L’un des principes les plus fondamentaux est l’obligation de distinguer entre ceux qui sont impliqués et ceux qui ne sont pas impliqués dans le combat, et d’éviter dans la mesure du possible de blesser ceux qui ne le sont pas. De ce principe dérive l’interdiction de l’utilisation d’armes imprécises qui risquent de causer des blessures chez les civils ».

Par ailleurs, Amnesty International dénonçait l’utilisation de ces armes par l’armée israélienne en 2009 dans la bande de Gaza : « Outre le phosphore blanc, l’armée israélienne a utilisé diverses autres armes dans des zones civiles très peuplées de la bande de Gaza au cours du conflit de trois semaines ayant débuté le 27 décembre. […] Armes anti-personnelles conçues pour pénétrer une végétation dense, ces fléchettes ne devraient jamais être utilisées dans des zones civiles construites. Depuis plusieurs années, l’armée israélienne y a régulièrement recours dans la bande de Gaza. Dans la plupart des cas, leur utilisation se solde par des morts ou des mutilations. »

D’après B’ Tselem, ces armes avaient tués au moins neuf Palestiniens, entre 2001 et 2002. Ces armes avaient également été utilisées au Liban lors du conflit contre le Hezbollah, où elles avaient « tué et blessé des douzaines de civils libanais qui n’étaient pas impliqués dans les hostilités, incluant des enfants ».

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