Coronavirus - Un grand patron français interpellé pour avoir proposé de la chloroquine a ses salariés

Le patron du groupe de chimie SNF, à Andrézieux-Bouthéon (Loire), a été placé lundi en garde à vue puis relâché, soupçonné de proposer de la chloroquine aux salariés de sa société pouvant souffrir du Covid-19, a-t-on appris de sources judiciaire et syndicale. 

L’homme, âgé de 79 ans, a été entendu par les gendarmes dans le cadre d’une enquête pour « exercice illégal de la pharmacie et de la médecine ». Le patron de ce leader mondial de la chimie pour le traitement des eaux est soupçonné d’avoir acheté, puis proposé à ses salariés de la chloroquine en cas de contamination au Covid 19.

L’enquête suit une note de René Pich, datée du 18 mars, informant l’encadrement de SNF que l’entreprise avait fait l’acquisition de comprimés de phosphate de chloroquine. Le document invite les cadres à faire une demande « auprès de la direction pour la délivrance du produit » en cas de symptômes du Covid-19 chez un salarié. La posologie à suivre y est même indiquée. « Nous nous sommes informés en Chine dès la fin janvier et nous avons compris que ce produit était la solution. Aujourd’hui, Trump aux USA, en passant au-dessus de toutes les procédures médicales, a préconisé ce produit pour tous les cas graves. Ce produit est maintenant utilisé avec succès en Chine, Corée du Sud et Thaïlande », écrit le dirigeant.

René Pich, déjà entendu par le procureur la semaine passée, aurait acquis au moins 900 comprimés de chloroquine, qu’il proposait de distribuer aux employés qui en faisaient la demande. 350 de ces comprimés ont déjà été saisis a fait savoir le procureur adjoint : René Pich aurait remis certaines boîtes à la justice il y a quelques jours selon l’AFP. “Tout le monde parle de chloroquine, notre préoccupation n’est pas de nous prononcer sur une possible efficacité. Dans le cas présent, il s’agit de la probable commission d’un délit grave. A cause de l’acquisition à l’étranger (auprès d’une société basée en Inde) et par Internet de ce produit, nous n’avons aucune certitude sur sa qualité”, précise André Merle, procureur adjoint.

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