Plus de 3500 musulmans ont fui Ayodhya, une cité antique située dans l’État de l’Uttar Pradesh en Inde, un état plus grand que le Brésil.
Ils ont préféré partir avant l’arrivée de centaines de milliers d’extrémistes hindous et le déclenchement des violences sur le site contesté.
Le rassemblement a eu lieu sur les ruines de la Mosquée Babri édifiée au XVIe siècle par le premier empereur moghol et détruite en 1992 par des fidèles hindous. Une destruction qui a provoqué une série d’émeutes entraînant la mort d’environ 2 000 personnes à majorité musulmane.

Se préparant au pire, les autorités indiennes ont lancé une importante opération de sécurité des lieux juste avant l’arrivée des fidèles.
Ceux-ci sont arrivés par dizaines de milliers dimanche pour exiger l’édification d’un temple hindou à la place de la Mosquée historique de Babri. Toute la journée, les manifestants hindous ont afflué sur les lieux des rassemblements, où des milliers de policiers ont été déployés.
En signe de provocation, ils brandissaient d’immenses pancartes montrant les scènes de la destruction de la mosquée. Les organisateurs haranguaient la foule, l’appelant à exiger que le parlement adopte une loi autorisant la construction d’un temple dédié à Rama sur le site d’Ayodhya.
Selon la tradition hindouiste, Ayodhya est le lieu de naissance de Rama, avatar du dieu Vishnou, un lieu sacré pour les hindous, et la mosquée aurait été construite sur le site du temple.

Les extrémistes sont soutenus et encouragés par le chef du gouvernement de l’Etat d’Uttar Pradesh, Yogi Adityanath, un nationaliste qui milite lui-même pour l’édification d’un temple sur le site. En signe de provocation à l’égard des musulmans, il a promis d’ériger à Ayodhya une statue en bronze de Rama de 221 mètres de haut, ce qui en ferait la plus haute du monde.
Plusieurs mouvements extrémistes liés à Adityanath font pression sur le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi pour que « la totalité de la zone

» soit dédiée à l’édification du temple hindou.

Adityanath a été accusé à plusieurs reprises d’incitation à la violence contre la minorité musulmane du pays, qui représente environ 14% des 1,3 milliard d’habitants de l’Inde.

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