La gendarme Myriam Sakhri avait été découverte morte en 2011, alors qu’elle dénonçait le comportement raciste de ses collègues et de sa hiérarchie. La famille a demandé la réouverture de l’enquête pour harcèlement.

 

Selon le Monde, la famille de cette gendarme, retrouvée morte dans son logement de la caserne Delfosse, dispose de nouveaux éléments pouvant accréditer la thèse du harcèlement dont la femme de 32 ans se disait victime.

Des témoignages feraient état de pressions subies pendant les investigations. Selon le Monde, Myriam Sakhri avait laissé un mot derrière elle, mettant en cause un supérieur hiérarchique. C’est cet officier qui serait au cœur de la demande de réouverture du dossier, compte-tenu de son implication dans les investigations : « L’examen du dossier met en exergue des graves carences dans la conduite de l’enquête. Les principes d’impartialité et d’indépendance ont été bafoués, ce qui est corroboré par les nouvelles attestations de témoins, faisant état de pressions subies pendant les investigations »indiquent les avocats de la famille, cités par le quotidien national à paraitre vendredi.

Des « pressions »

Pour ses proches, il ne fait pourtant aucun doute qu’il y a un lien entre le geste dramatique de Myriam Sakhri et le harcèlement dont elle aurait été victime, notamment des propos racistes. Signalés, ces agissements n’ont débouché sur aucune intervention de la part de sa hiérarchie.

Selon les avocats de la famille, de nouveaux éléments sont apparus ces dernières années. Me Vincent Brengarth et Me William Bourdon dénoncent « des graves carences dans la conduite de l’enquête », auprès du Monde.

« Les principes d’impartialité et d’indépendance ont été bafoués », poursuivent-ils, évoquant « des pressions » sur les témoins pendant les investigations.

« L’enquête a été bâclée. On n’a aucune réponse. Cela fait sept ans que l’on nous laisse dans le doute et l’interrogation«  nous avait déclaré en 2018 une des soeurs de Myriam Sakhri. En 2012, la famille avait essuyé un classement sans suite concernant la prise en compte des faits de harcèlement.

Ils demandent donc la reprise des investigations avec une enquête indépendante pour déterminer les responsabilités de chacun. Avec un espoir: que neuf ans, les langues se délient enfin.

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