Des Palestiniens déplacés attendent de recevoir un repas chaud distribué par une organisation caritative dans le camp de Nuseirat, à Gaza, le 22 novembre 2025.

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) tire la sonnette d’alarme : plus de 90 % de la population de la bande de Gaza est entièrement dépendante de l’aide humanitaire, et beaucoup ne reçoivent qu’un seul repas toutes les 24 heures. Cette situation met en lumière l’ampleur de la crise alimentaire, exacerbée par des obstacles logistiques et des restrictions au passage de l’aide.

1. Une dépendance massive à l’aide

Selon l’UNRWA, la majorité des Gazaouis ne peuvent plus subvenir à leurs besoins de base sans l’aide internationale.
L’agence indique que près de 6 000 camions de nourriture sont bloqués aux points de passage, en raison de restrictions entravant la livraison de l’aide.
Actuellement, environ 170 camions entrent chaque jour à Gaza, un chiffre bien en dessous des besoins nécessaires pour couvrir la demande alimentaire urgente.

2. La crise alimentaire : un repas par jour en moyenne

Beaucoup de familles vivent dans un état de précarité extrême : selon l’UNRWA, de nombreux Gazouis ne bénéficient que d’un seul repas toutes les 24 heures.
D’autres sources onusiennes confirment cette réalité : les repas, souvent très fragiles, consistent en des bouillons légers, des lentilles, du riz, ou parfois du pain.
Cette carence alimentaire chronique pousse certains adultes à sauter des repas pour en laisser davantage aux enfants, aux personnes âgées ou aux malades.

3. Des conséquences dramatiques sur la santé

L’UNRWA et d’autres agences alertent sur des taux de malnutrition extrêmement élevés, en particulier chez les enfants.
Selon des rapports, de nombreuses installations médicales fonctionnent dans des conditions très tendues, et les services de santé sont surchargés.
De plus, l’agence rappelle que 100 de ses structures ont été transformées en abris d’urgence, hébergeant des dizaines de milliers de personnes déplacées.

4. Les obstacles à l’aide humanitaire

L’UNRWA dénonce les restrictions imposées par Israël sur l’entrée de son personnel international dans la bande de Gaza, ce qui limite sa capacité opérationnelle.
Ces restrictions contribuent à un engorgement aux points de passage, aggravant ainsi le retard dans la distribution de l’aide.
En parallèle, l’agence souligne un déficit financier important, ce qui réduit sa marge de manœuvre pour répondre à l’ampleur des besoins humanitaires.

5. Appel à l’action et pression internationale

Face à cette tragédie humanitaire, l’UNRWA appelle la communauté internationale à débloquer davantage d’aide, à augmenter les livraisons quotidiennes, et à lever les contraintes logistiques.
Des voix s’élèvent également pour exiger un cessez-le-feu complet durable, afin d’assurer un acheminement ininterrompu de l’aide.
L’UNRWA insiste sur le fait que sans un engagement plus solide et régulier, la souffrance de la population risque de s’aggraver, surtout si les stocks actuels sont épuisés.

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