
Le gouvernement bolivien a fermement condamné la nouvelle campagne militaire annoncée par Israël dans la bande de Gaza, la qualifiant de « massive invasion » et de grave violation des droits humains. Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères le 6 mai, la Bolivie a réitéré son soutien de longue date au peuple palestinien et appelé la communauté internationale à agir en urgence.
« La Bolivie exprime sa plus ferme condamnation de l’annonce du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’une nouvelle invasion massive de la bande de Gaza, commettant une fois de plus une violation flagrante des droits humains », peut-on lire dans le communiqué officiel.
L’annonce d’Israël, faite plus tôt cette semaine, décrit un plan visant à intensifier ses opérations militaires en occupant et en maintenant des territoires au sein de Gaza. Le plan inclut également le déplacement de la population palestinienne plus au sud et la restriction de l’accès à l’aide des mesures que la Bolivie estime pouvoir constituer des violations de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Alors qu’Israël poursuit sa nouvelle stratégie qui inclurait apparemment une occupation prolongée des territoires et une limitation de l’accès de Hamas à l’aide la Bolivie a averti que toute opération élargie à Gaza dans les conditions actuelles de blocus et de déplacement forcé perpétuerait l’incapacité d’Israël à respecter le droit international. « Nous réitérons notre appel à la communauté internationale pour qu’elle agisse en urgence en défense de la paix, de la dignité humaine et du respect du droit international », a conclu le ministère des Affaires étrangères.
COMUNICADO 07-05-2025 (BOLIVIA REAFIRMA SU APOYO A PALESTINA)
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L’administration du président Luis Arce a réaffirmé l’engagement de la Bolivie à « défendre les droits du peuple palestinien » et a plaidé pour « une solution politique, juste et durable basée sur la reconnaissance pleine et entière de la Palestine en tant qu’État souverain ».
Cette récente condamnation s’ajoute à la position ferme de la Bolivie contre les actions d’Israël à Gaza. En octobre 2023, le gouvernement de Luis Arce a officiellement rompu ses liens diplomatiques avec Israël, qualifiant la campagne militaire israélienne d’« agressive et disproportionnée ».
Cette décision a été prise en réponse à la crise humanitaire résultant du conflit, qui a entraîné un nombre important de victimes civiles et le déplacement de Palestiniens. La Bolivie a également annoncé son intention d’envoyer de l’aide humanitaire à Gaza et a condamné le traitement réservé par Israël aux acteurs internationaux fournissant de l’aide.
Alors que la crise s’intensifie, les appels de la Bolivie pour une intervention mondiale mettent en lumière un fossé croissant dans les réponses internationales au conflit et l’urgence d’une résolution diplomatique.
La Bolivie a longtemps été un défenseur de l’indépendance de la Palestine. Elle a officiellement reconnu la Palestine comme un État souverain en 2010 et a constamment plaidé pour son inclusion totale dans les Nations Unies. Les relations diplomatiques entre la Bolivie et Israël ont été rompues à plusieurs reprises au fil des ans, notamment en 2009 sous le président Evo Morales, et à nouveau en 2023, à chaque fois en réponse aux actions militaires israéliennes à Gaza.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Freddy Mamani a déclaré que la Bolivie était « en répudiation et en condamnation de l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée qui se déroule dans la bande de Gaza ». La ministre de la Présidence María Nela Prada a souligné que les actions d’Israël constituaient des « crimes contre l’humanité » et a appelé à un cessez-le-feu immédiat.