Un député britannique a annoncé avoir « retiré » son soutien de longue date à Israël en raison du génocide en cours dans la bande de Gaza, admettant : « Je me suis trompé ».
S’exprimant à la Chambre des communes mardi, Mark Pritchard député de The Wrekin, dans l’ouest de l’Angleterre, depuis 2005 a déclaré qu’il avait exercé son mandat pendant plus de vingt ans tout en soutenant Israël « pratiquement à tout prix ».
“I want to say that I got it wrong and I condemn Israel for what it is doing to the Palestinian people in Gaza”
🔵 Conservative MP @MPritchardUK symbolically ‘withdraws’ his support for Israel over war in Gaza pic.twitter.com/Zt923e31Ay
— Politics.co.uk (@Politics_co_uk) May 6, 2025
Il a toutefois annoncé son changement de position en déclarant : « Je veux dire que je me suis trompé et je condamne Israël pour ce qu’il fait au peuple palestinien à Gaza et également en Cisjordanie. Et je retire dès maintenant mon soutien aux actions d’Israël, à ce qu’ils sont en train de faire actuellement à Gaza. »
Tout en réaffirmant sa conviction que les otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza doivent être libérés, qu’Israël a le droit d’exister et que « le peuple juif devrait avoir le droit de vivre en paix », Mark Pritchard a souligné que « le peuple palestinien aussi ».
Le député conservateur a déclaré : « Je suis vraiment préoccupé par le fait que nous vivons un moment de l’Histoire où, avec le recul, on verra que nous nous sommes trompés en tant que pays. »
Il a ensuite interrogé Hamish Falconer, ministre au Foreign Office, en lui demandant si le gouvernement britannique peut « tenir tête à nos amis et alliés des États-Unis et adopter une position forte en faveur de l’humanité ? Pour que nous soyons du bon côté de l’Histoire, pour que nous ayons le courage moral de mener et non simplement de suivre les États-Unis et que nous fassions la différence ? »
Hamish Falconer a répondu en saluant l’intervention « très forte » de Mark Pritchard, déclarant : « J’entends ses paroles et je ressens leur force. Et je m’efforcerai, bien sûr, de défendre cette position sur la scène internationale, et ici même à cette tribune, à la hauteur de la force de certaines de ces contributions. »