La Turquie denonce la France d'envoyer des armes en Lybie

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a accusé le gouvernement français d’avoir violé l’embargo sur les armes imposé à la Libye samedi.

« Il y a des pays qui tentent d’éviter l’appel (des présidents de la Russie et de la Turquie à l’armistice – ndlr) en Libye. La France veut bloquer toute initiative qu’elle ne soutient pas. La France contribue à maintenir le chaos en envoyant des armes en Libye », a déclaré Cavusoglu à Ankara.

Il a également exprimé l’espoir que l’armée nationale libyenne (LNA), du maréchal Khalifa Haftar, soutiendrait également l’initiative des présidents russe et turc Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan concernant un armistice en Libye à partir du 12 janvier.

Crise en Libye

Plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd’hui déchirée entre deux autorités : le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et un pouvoir incarné par le maréchal Haftar.

Les deux camps bénéficient du soutien politique et militaire de puissances régionales et internationales, à l’image notamment de la Turquie qui appuie le GNA dirigé par Fayez al-Sarraj et de la Russie qui soutient les forces du maréchal Haftar.

Le Parlement turc a approuvé jeudi une éventuelle intervention militaire dans le pays. En décembre, Erdogan a déclaré que le Premier ministre soutenu par l’ONU à Tripoli, al-Sarraj, lui avait demandé de l’aide militaire après la signature d’un accord par la Turquie et la Libye. Cela permet à Ankara d’envoyer des experts militaires et du personnel militaire en Libye.

Le contre-parlement de l’est de la Libye a ensuite voté samedi pour mettre fin aux relations avec la Turquie et rejeté l’accord correspondant du parlement occidental.

Les autorités de l’est du pays agissent indépendamment du gouvernement de Tripoli sous Fajis al-Sarradsch et coopèrent avec l’armée nationale de Haftar. Le 12 décembre, elle a annoncé une bataille cruciale pour Tripoli.

Le gouvernement de Tripoli a officiellement demandé le 26 décembre l’aide militaire «aérienne, terrestre et maritime» d’Ankara. Le 7 janvier, Nasir Ammar, commandant des forces d’appui de l’opération « Volcan de la colère » qui rassemble lié au GNA, a annoncé que les premiers militaires turcs étaient déjà arrivés dans la capitale libyenne.

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