Les nations arabes rejettent le plan de déplacement de Gaza de Trump

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Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty (C), préside une réunion avec des ministres de Jordanie, d'Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis pour discuter de la proposition du président américain Donald Trump visant à ce que l'Égypte et la Jordanie accueillent les Palestiniens déplacés de la bande de Gaza, au Caire, le 1er février 2025.

Une réunion ministérielle arabe de six nations au Caire, samedi, a fermement rejeté le déplacement des Palestiniens de Gaza et a réitéré l’appel à la mise en œuvre d’une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien, rapporte l’agence Anadolu.

La réunion, tenue à l’invitation de l’Égypte et à laquelle ont participé des représentants de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis (EAU), du Qatar, de la Jordanie, de la Palestine et de la Ligue arabe, a publié une déclaration conjointe soulignant l’importance de travailler en faveur d’une paix juste et durable au Moyen-Orient.

La déclaration a également exprimé un soutien à la collaboration avec l’administration du président américain Donald Trump dans les efforts visant à parvenir à une paix globale dans la région, basée sur la solution à deux États.

Les pays participants ont exprimé leur forte opposition à toute tentative de porter atteinte aux droits inaliénables des Palestiniens, notamment les activités de colonisation, les expulsions forcées, les démolitions de maisons, les annexions de terres ou toute mesure encourageant le déplacement ou le déracinement des Palestiniens de leur terre.

Les six nations ont appelé la communauté internationale, en particulier les grandes puissances mondiales et le Conseil de sécurité de l’ONU, à prendre des mesures immédiates pour mettre en œuvre la solution à deux États.

Cette réunion intervient après des déclarations répétées de Donald Trump suggérant de « nettoyer » Gaza et de réinstaller les Palestiniens en Égypte et en Jordanie, décrivant l’enclave comme un « site de démolition ».

Cependant, ces deux pays ont fermement rejeté toute proposition de déplacement ou de relocalisation des Palestiniens hors de leur terre.

La proposition de Donald Trump est intervenue après l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu à Gaza le 19 janvier, suspendant la guerre israélienne qui a tué plus de 47 400 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, depuis l’attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre 2023. Les attaques israéliennes incessantes ont transformé l’enclave en un champ de ruines.

La proposition de Donald Trump a suscité une condamnation généralisée, ses détracteurs la qualifiant de « nettoyage ethnique » et de « crime de guerre ». De nombreux pays du monde musulman et arabe, ainsi que des nations européennes comme la France, ont fermement rejeté cette idée.

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