L’Espagne va contribuer à hauteur de 500 000 € supplémentaires (plus de 560 000 \$) pour soutenir les enquêtes de l’ONU sur les violations des droits de l’homme et les crimes de guerre potentiels commis à Gaza, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, selon l’agence Anadolu.
« Dans le but de mettre fin à ces violations du droit international et dans la volonté d’assurer la reddition des comptes, j’annonce que nous allons soutenir le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour renforcer ses efforts d’enquête sur les violations des droits humains et les crimes de guerre qui pourraient avoir été commis à Gaza », a déclaré Jose Manuel Albares devant la Commission des Affaires étrangères du Parlement espagnol.
Il a qualifié la crise humanitaire persistante à Gaza, en raison du blocus israélien de l’aide, de « totalement et absolument inacceptable », tenant Tel-Aviv pour responsable d’« une famine sans précédent ».
« L’entrée urgente de nourriture est nécessaire pour sauver la vie de Palestiniens innocents », a-t-il affirmé. « La population civile de Gaza mérite la dignité et la paix, et l’Espagne l’exige et continuera à l’exiger. »
La semaine dernière, l’Espagne a participé aux audiences orales devant la Cour internationale de Justice concernant les obligations d’Israël en tant que puissance occupante dans les territoires palestiniens occupés.
À cette occasion, l’Espagne a réaffirmé la responsabilité de Tel-Aviv de respecter ses obligations en vertu du droit international et du droit humanitaire, notamment en assurant les besoins fondamentaux de la population et en coopérant avec l’ONU.
Depuis le 2 mars, Israël a fermé les points de passage vers Gaza, empêchant l’entrée de fournitures essentielles dans l’enclave, malgré de nombreux rapports faisant état de famine dans ce territoire ravagé par la guerre.
La semaine dernière, Ismail Thawabteh, directeur du bureau des médias du gouvernement de Gaza, a déclaré à Anadolu que l’enclave était entrée dans « un stade avancé de famine » en raison de la fermeture prolongée des points de passage et de la reprise de l’offensive militaire israélienne.
Plus de 52 500 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis octobre 2023, la plupart étant des femmes et des enfants.