Algérie - des députés souhaitent interdire toute relation avec Israël sous peine de sanctions

Des députés algériens ont soumis, jeudi, à la présidence du Parlement, un projet de loi incriminant la normalisation avec Israël, qui comprend des dispositions interdisant les déplacements ou tout contact direct ou indirect avec Tel Aviv.

L’élu du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP/le plus grand parti islamique d’Algérie), Youssef Adjissa, a indiqué à l’Agence Anadolu, qu’il avait déposé au nom d’un groupe de députés ledit projet de loi, à la présidence du Parlement.

Adjissa a expliqué que 50 parlementaires issus de différentes formations politiques, avaient signé le projet de loi.

Le texte du projet de loi, que l’Agence Anadolu a examiné, est composé de 7 articles. Le premier article «vise à incriminer la normalisation avec l’entité sioniste (Israël)».

Le deuxième article mentionne qu’« il est interdit d’établir des contacts ou des relations ou d’ouvrir des bureaux de représentation quelqu’en soit la nature et le niveau avec l’entité sioniste, de manière directe ou indirecte ».

«Il est interdit de voyager à destination et en provenance de l’entité sioniste. Les titulaires de la nationalité de « cette entité » sont interdits d’entrer sur le sol Algérien ou aux sièges de ses missions diplomatiques», dispose le quatrième article.

Le projet de loi doit recueillir les votes des deux tiers des députés pour qu’il entre en vigueur en tant que loi.

Colère de l’Algérie

Plusieurs pays ont annoncé la normalisation de leurs relations avec Israël depuis quelques mois. Le dernier pays en date a été le Maroc, qui avait annoncé la normalisation de ses relations diplomatiques avec l’État hébreu le 10 décembre dernier.

Cet état de fait a suscité une vive colère en Algérie, et les autorités du pays ont exprimé leur désaccord face à ce qu’elles ont appelé « une course à la normalisation ».« Nous ne participerons pas à la course à la normalisation, et nous ne la bénissons pas », avait déclaré le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, lors d’une interview aux médias de la presse nationale en septembre dernier, précise DN Algérie.

Le premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait également déclaré le 12 décembre dernier que la normalisation entre le Maroc et Israël constituait une menace pour la stabilité de l’Algérie« Il y a aujourd’hui une réelle volonté de faire parvenir l’État sioniste jusqu’à nos frontières » avait affirmé le chef de l’exécutif algérien, en mettant en garde contre « des manœuvres dangereuses, qui visent particulièrement la sécurité de l’Algérie ».

L’Algérie est l’un des pays arabes qui refusent d’établir des relations avec Israël.

Le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a fait savoir depuis des mois, que son pays rejette la ruée vers la normalisation et que la Cause palestinienne est sacrée pour le peuple algérien.

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