Être Arabe et faire de la politique en France serait-il devenu incompatible ? Dès qu’un visage au teint hâlé surgit derrière l’écran de nos téléviseurs, c’est la débandade côté centrale téléphonique. Des appels de spectateurs outrés par l’apparition d’un Maghrébin qui n’est ni présenté comme un dealer de drogue, ni comme un terroriste. Oui, il y a des réputations dont on a du mal à se débarrasser.

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Tout comme être représenté par un élu de confession musulmane ou d’origine Arabe semble donner des aigreurs à certains.
Insaf Rezagui est une jeune étudiante en droit de 21 ans qui possède plusieurs cordes à son arc. Elle est secrétaire du Parti socialiste de Fréjus et future candidate à la 5eme circonscription législative du Var.
Une ambition qui semble faire grincer des dents les islamophobes habituels qui ont tenu à le faire savoir à la jeune étudiante. Selon Insaf, les intimidations auraient débuté juste après la publication de l’un de ses commentaires critiquant le coût du projet de participation de la mairie de Roquebrune-sur-Argens à un salon du tourisme au Canada.
Elle a reçu des messages de menaces de mort et de viol sur sa page Facebook, elle y notamment traitée de « petite adolescente », « débile mentale » et de « bientôt morte », même sa sœur a été visée par les attaques.
« C’est très violent, vulgaire et raciste », a-t-elle déclaré. « On atteint des sommets d’intolérance et de haine alimentés par l’extrême droite », s’est-elle indignée et tout autant par le « climat de tension et de haine qui règne dans le Var depuis quelques temps ».

Ces menaces ont été prises au sérieux par le parquet de Draguignan qui a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire.
« Madame Insaf Rezagui a été destinataire de messages haineux, violents et menaçants de la part d’un individu et on a ouvert une enquête préliminaire pour le localiser et l’entendre », a indiqué le 7 octobre le procureur de Draguignan, Ivan Auriel.
Pour Insaf Rezagui, c’est l’un des sympathisants de la « fachosphère » toulonnaise qui serait à l’origine des messages de haine.
Plusieurs élus PS lui ont apporté leur soutien via la publication de tweets, dont le Premier ministre, Manuel Valls.

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