Un événement destiné à la population féminine musulmane de la commune des Pennes-Mirabeau dans les Bouches-du-Rhône fait actuellement des remous comme d’ailleurs tout ce qui touche de près ou de loin à l’Islam.

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L’association culturelle, sportive et d’entraide pour les femmes et enfants, Smile 13 a convié le mois prochain la gente féminine à une journée baignade en burkini, une tenue de bain couvrant l’ensemble du corps, dans le centre aquatique Speedwater Park.
Le centre sera donc réservé pour l’occasion aux personnes désireuses de nager en toute pudeur et les flyers d’invitation stipulent à la clientèle de « ne pas venir en maillot deux-pièces » il faudra donc prévoir au « minimum un maillot une pièce avec paréo ou short-caleçon . Seront autorisés les femmes et les garçons jusqu’à l’âge de 10 ans.

Autant dire que la nouvelle n’a pas du tout enchanté le maire de la commune qui souhaite l’interdire alors qu’il s’agit d’un événement privé tout à fait légal. Les élus les Républicains soutenus par leurs amis du Front national ont sorti l’artillerie lourde pour dénoncer ce qu’ils décrivent comme « un enfermement social » selon Valérie Boyer, députée LR des Bouches-du-Rhône qui ajoute:
« Ce type d’événement ne va pas dans le sens des lois de la République, de l’égalité hommes-femmes. Ce qui me choque, c’est qu’on dise à des femmes qu’il faut qu’elles se couvrent, sinon elles sont impudiques. ». La députée a beaucoup de mal à imaginer que ces femmes agissent en toute liberté et sans contrainte.

La journée qui s’annonçait pourtant festive au grand bonheur des habitantes de la commune toutes confessions confondues tourne au cauchemar. Michel Amiel, sénateur-maire des Pennes-Mirabeau face au tollé d’indignation des élus s’est empressé d’avancer le sempiternel prétexte de la sécurité en annonçant vouloir prendre: « un arrêté municipal l’interdisant au motif qu’il est susceptible de troubles à l’ordre public.(…) »
L’association Smile 13 ne comprend pas ce déferlement de haine. « On est dans un pays faussement libre » souligne Mélisa Thivet la trésorière de l’association.

Mais pendant que la meute aboie, la piscine de Sarcelle accueille depuis plus de trois ans l’association des femmes loubavitchs, des juives orthodoxes dont le culte interdit de se baigner en présence masculine.
Une partie du dimanche après midi, des femmes juives peuvent en toute quiétude se baigner en respectant leurs préceptes religieux sans risquer les regards malintentionnés.
Une politique du deux poids deux mesures qui s’explique de moins en moins. Ce qui est accepté avec bienveillance pour les uns est unanimement décrié pour les autres.

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