Après le coup d’état de juillet 2013, mené par les forces égyptiennes contre le président Morsi, qui a abouti à sa destitution, le sort des frères musulmans a encore empiré.

Présentée, comme une organisation terroriste, par l’Egypte, de manière à justifier les exactions commises à l’encontre de ses membres et le coup d’état, d’autres pays du golfe persique ont suivi l’exemple égyptien et ont inscrit la confrérie sur la liste des « organisations terroristes ». L’Arabie saoudite ira encore plus loin en renforçant les mesures de répression politique contre toutes activités partisanes ou appel à manifester à l’égard des frères musulmans ou Daech, les mettant sur un pied d’égalité.

Jusqu’ici, seul le Qatar soutenait le mouvement, face à ses voisins arabes. Mais les conséquences de cet appui a considérablement détérioré les relations entre l’émirat et les monarchies du golfe persique, qui n’avaient pas hésité, en mars, à rappeler leur ambassadeur à Doha.
Mais ce temps est révolu. Face aux pressions de ses voisins, et surtout des Etats-Unis, le Qatar s’est rallié à la cause des pays arabes de la région.
Déjà, les prémices du divorce avaient été amorcées en septembre dernier, lorsque le Qatar avait invité 7 cadres de l’organisation des Frères musulmans à quitter l’émirat.

Lors du sommet des pays-membres du conseil de coopération du Golfe (CCG), le 9 décembre, l’état du Qatar a fini par entériner « son plein soutien » à l’Egypte et à son président Abdel Fattah al-Sissi.
Parallèlement à cette décision, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït et le sultanat d’Oman, ont proclamé « leur appui au programme du président Sissi » en assurant la « stabilité et la prospérité » de l’Egypte.
Le Qatar, tout comme ses voisins, a préféré jouer la carte de l’union. Il est évident que l’attention internationale s’est déplacée du côté de Daech, comme souhaité et programmé par les américains. Les opérations militaires de la coalition, dirigée par les Etats-Unis, et chargée, officiellement, de lutter contre les rebelles de Daech, ne sont qu’une mise en scène orchestré par les USA.

Les pays de la région se sont rendus à l’évidence, que leur propre sécurité est menacée, et qu’il valait mieux faire cause commune. L’ennemi n’est peut-être pas celui auquel on s’attend…
L’émirat a rejoint les autres monarchies du Golfe persique, au moment précis, où l’un des frères musulmans, le théologien Yusuf Qaradawi, accueilli pendant de longues années à Doha, vient d’être ajouté à la liste des personnes recherchées par Interpol.

Une fois de plus, les pays arabes abdiquent face à l’intransigeance américaine, jouant une partie dont les dés sont pipés d’avance.

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