Boosté par les derniers résultats de la droite aux élections départementales, Sarkozy tape du poing lors d’une réunion mercredi au siège du parti. Face à quelques centaines de conseillers départementaux il les a exhortés d’avoir le courage d’imposer 7 heures hebdomadaires de travail obligatoire au service de la collectivité pour les allocataires du RSA.
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Devrions-nous imaginer que ceux qui sont soumis au régime de RSA sont des tire-au- flanc, satisfaits de leur sort et de leur misérable smic ? Et quelles seront les tâches assignées à ces réfractaires du boulot ?
Le président de l’UMP ne répond pas à cette question, il souhaite juste frapper fort et vite, il a donc enjoint aux nouveaux présidents des départements de réagir promptement « Cette nouvelle politique, elle doit se mettre en œuvre maintenant : pas l’année prochaine, pas dans deux ans. Maintenant! » a-t-il clamé.
En mal d’idées pour son programme, l’ex président de la république ressort les vieux dossiers. Après l’interdiction du voile, revoilà l’obligation du travail de 7 heures pour les bénéficiaires du RSA, proposée en 2011 par le député Marc-Philippe Daubresse, initiateur du rapport sur l’amélioration du RSA.
Remonté à bloc, Nicolas Sarkozy pense déjà à la présidentielle de 2017 et c’est le coeur plein d’espoir qu’il souhaite faire passer cette nouvelle politique de lutte contre l’assistanat envers et contre tous :
« Pensez-vous qu’il y a beaucoup de gens qui vont vous le reprocher? Faites le tout de suite! », a-t-il ajouté. Parce que « ce que vous ne faites pas tout de suite vous ne le ferez jamais. Bien sûr, ça créera des polémiques ; bien sûr ça créera des débats. Et alors? (…) S’il n’y a pas de débat, s’il n’y a pas de polémique sur ce que vous faites, c’est que vous ne faites rien et à l’arrivée ceux qui ne font rien sont balayés! Personne ne s’en souvient et personne ne les défend ».
Il a aussi appelé les nouveaux patrons de conseils départementaux à « maîtriser les dépenses » en luttant contre « la gabegie » et à créer des emplois « par le développement économique ».
« Innovez! Trouvez de nouvelles idées! Ne vous inscrivez pas simplement dans les pas de vos prédécesseurs », a-t-il martelé. « Ils vous diront : ‘il n’y a pas de choix, il n’y a pas d’alternative’. Mais ils se trompent! Le patron, c’est vous. »
Nicolas Sarkozy semble avoir oublié qu’il a fait partie de ces « prédécesseurs» qu’il avait tous les atouts en mains pour innover et trouver de nouvelles idées malheureusement celles-ci lui ont fait défaut lors de son mandat.
