Depuis le début de l’année, plus de 350 000 personnes fuyant la pauvreté ou les conflits dans leur pays d’origine ont traversé la Méditerranée dans l’espoir de rejoindre l’Europe, cherchant désespérément des bras tendus, et un avenir meilleur.
Plus de 2 600 sont mortes pendant ce périple, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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Un bilan effroyable qui n’a pas l’air de susciter de la compassion chez tout le monde. En tête de liste, le ministre hongrois, Viktor Orban, s’est vivement opposé à l’entrée des réfugiés sur son territoire, hostile à leur « invasion » musulmane.
Dans un entretien accordé au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), Viktor Orban ne s’est pas gêné pour déblatérer des propos particulièrement haineux à l’ égard de ceux qui ont été contraint de quitter la misère de leur pays d’origine. Bien au contraire, Orban n’y voit qu’une vulgaire masse de réfugiés « musulmans dans leur majorité », insistant qu’ils « constituent une menace pour les racines chrétiennes de l’Europe ».

« Je pense que nous avons le droit de décider que nous ne voulons pas d’un grand nombre de personnes de confession musulmane dans notre pays », a martelé ce dernier devant des journalistes, à l’extérieur du siège de l’UE à Bruxelles. « Nous ne voulons pas en subir les conséquences, a-t-il vitupéré, en se référant à l’histoire de la domination ottomane en Hongrie, au cours des 16e et 17e siècles. »

« Nous, les Hongrois, nous avons peur, les gens en Europe ont tous peur aussi, parce qu’ils voient que les dirigeants européens, parmi lesquels mes homologues limitrophes, ne sont pas en mesure de contrôler la situation ».

Les propos offensants de Viktor Orban n’ont pas laissé certains leaders chrétiens et fonctionnaires européens indifférents. Parmi eux, l’évêque Angaelos, l’évêque général de l’Eglise orthodoxe au Royaume-Uni, affirme : « En tant que chrétien, je ne pourrais jamais justifier une politique qui ne soutiendrait exclusivement que les nôtres », a-t-il fermement réprouvé, insistant : « La distinction doit être fondée sur les besoins, le désarroi, la souffrance des individus, et pas sur leur religion ».
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a quant à lui vivement désapprouvé l’approche chrétienne prônée par Viktor Orban de la crise des réfugiés d’une ampleur historique.

« Si l’on se réfère au christianisme dans un débat public sur la migration, seules les valeurs de solidarité et de sacrifice devraient être mises en avant », a renchéri l’évêque Angaelos, tout en exhortant les différents gouvernements à lutter contre la culture de « la catastrophe humanitaire ».
« Je ne pense pas que nous pouvons nous permettre d’être tribal en ce moment. Quand on parle de l’acceptation de familles dans nos pays, cela doit concerner celles qui sont les plus désespérées, qui fuient la guerre et ses horreurs, celles pour qui venir en Europe est une question de survie », a-t-il martelé.

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