Coronavirus - Bobigny va supprimer les loyers du mois d’avril de 4 000 foyers

L’Office public de l’habitat (OPH) de Bobigny (Seine-Saint-Denis) devrait supprimer le paiement des loyers d’avril, dont les locataires sont censés s’acquitter début mai. 4 000 foyers sont concernés, pour un montant global de 1,6 M€, rapporte Le Parisien.

C’est la municipalité (UDI) de Bobigny qui l’annonce, par la voix d’un collaborateur du maire sortant Stéphane De Paoli. « Cette pandémie a un impact immédiat sur la population balbynienne, qui compte beaucoup de bénéficiaires des minimas sociaux et de demandeurs d’emploi. Nous avons décidé de privilégier le pouvoir d’achat de la population, plutôt qu’abonder un fonds de soutien économique, comme le gouvernement le demande aux collectivités. »

Cette situation de précarité s’est multipliée en Seine-Saint-Denis depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus. En effet, entre le chômage partiel ou le chômage total, beaucoup de familles se retrouvent avec des difficultés financières. La fin du mois arrive dans quelques jours et certains habitants se demandent comment ils vont payer leur loyer.

Six à sept millions de Français en difficultés

Une note de l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) indique qu’entre 2,5 millions et 2,8 millions de ménages de locataires (soit 6 à 7 millions de personnes) « sont probablement en difficulté ». En Seine-Saint-Denis, l’Office Public de l’Habitat de Bobigny aurait pris «  la décision d’exonérer les loyers pour les 4 000 locataires, pour le mois d’avril », précise la Voix du Nord.

Un répit jusqu’en juillet ?

Au micro d’Europe 1, l’avocat Roland Perez assure que les bailleurs ne pourront « pas se prévaloir de la résolution du bail en raison de l’inexécution du locataire lorsque cette dernière intervient durant la période protégée, soit du 12 mars au 24 juin 2020 ». Les locataires les plus en difficultés ont donc jusqu’au 24 juillet 2020 pour payer leur loyer, mais ce délai ne les dispense pas de prévenir leur propriétaire des difficultés qu’ils rencontrent. Pour ces populations, Marianne Louis, la directrice générale de l’Union sociale pour l’habitat suggère de faire recalculer son droit à l’Aide personnalisée au logement (APL) et de déposer un dossier auprès Fonds de solidarité logement (FSL).

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