L’information a circulé partout et très rapidement : un rapport préconisait le retour à l’autorisation du port du Hijab à l’école et aurait dû être étudié dans le cadre des échanges sur la politique d’intégration à adopter par la France. Le premier ministre n’a pas tardé à disperser tout espoir chez la communauté musulmane.

Les auteurs avaient remis sur la table la loi du 15 mars 2004 interdisant le port de signes religieux à l’école, et avaient proposé l’enseignement de la langue arabe… L’UMP, à l’origine des débats sur l’identité nationale en 2009 et sur la laïcité en 2011, est vite monté au créneau contre ces propositions.

Le président de l’UMP, Jean-François Copé s’est exprimé sur le sujet :
« Ce rapport est dangereux pour notre République. Il est en rupture totale avec notre vision de l’assimilation républicaine, il érige le communautarisme comme nouveau modèle pour la France. Les signes religieux ostensibles n’ont pas leur place dans une salle d’école publique »

« Ce n’est pas à la France d’abandonner sa culture, ses valeurs, sa langue, son histoire et son identité pour s’adapter aux cultures des autres mais aux immigrés d’adopter la culture française »

Il ajoute que ce n’est qu’une stratégie de la gauche pour renforcer le FN et affaiblir l’UMP en cette période de campagne électorale.

Le projet a suscité tellement de réactions négatives que le premier ministre a décidé de fermer le débat en annonçant qu’il n’était «évidemment pas» question de réintroduire les signes religieux à l’école.

« Jean-François Copé est un irresponsable et un menteur parce que faire le procès au gouvernement de la République que je dirige que nous voudrions abandonner le modèle républicain d’intégration, celui des droits et des devoirs, celui de la République démocratique laïque et sociale, c’est une injure. Je le prends comme tel et je ne laisserai pas passer ce qui est en train de se faire »

« Ce n’est pas parce que je reçois des rapports que c’est forcément la position du gouvernement. Jean-François Copé va jusqu’à dire que nous voudrions réintroduire les signes religieux à l’école, le voile à l’école. Mais de quoi parle-t-il ? Est-ce qu’on a dit ça une fois ? A-t-on cette intention ? Evidemment pas. Moi-même, j’ai voté pour la loi interdisant les signes religieux à l’école »

Pour celles et ceux qui avaient vu dans ce rapport un espoir pour la communauté musulmane, le gouvernement de gauche a encore une fois bien établi ses positions concernant le Hijab en France. La joie a été de courte durée.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici