Emmanuel Macron s’attaque à la présence de la Turquie en France

Fin janvier, alors qu’Emmanuel Macron était l’invité du dîner annuel du CCAF (Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France), le président a tenu un discours ferme à l’encontre de la Turquie évoquant la «lutte contre le communautarisme, […] le séparatisme [islamiste] dans l’État, et les ingérences étrangères», rapporte Slate.

Emmanuelle Macron veut combattre « les ingérences turques »

«Les ingérences turques sont une réalité. Elles ne datent pas d’hier, mais se sont renforcées ces dernières années parallèlement au basculement autocratique et islamo-nationaliste d’Ankara, décrit un haut fonctionnaire, sous le sceau de l’anonymat. Ces ingérences ont pour but de contrôler la “diaspora” turque en tant que relai des idées “islamo-nationalistes” sunnites du pouvoir turc, c’est-à-dire anti-kurdes, anti-alévies, anti-arméniennes. Ankara cherche à jouer la carte du groupe de pression capable d’influencer les élus locaux français durant les municipales, voire des élus nationaux, dans les relations franco-turques.» a-t-il déclaré.

Les écoles en première ligne

Les cours destinés aux enfants d’origine turque sont dispensés au sein des établissements publics français par des enseignants rémunérés et envoyés par Ankara, qui sont autour de 200 actuellement.

En 2016, Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l’Éducation nationale, avait lancé une réforme des Elco exigeant que ces professeurs parlent le français et soient qualifiés pour enseigner le turc.

«Or il a été impossible d’obtenir quoi que ce soit des Turcs, ils ont fait la sourde oreille, et ont constamment refusé de se conformer à ces nouvelles directives, à la différence des Marocains, des Portugais et même des Algériens», selon un haut fonctionnaire.

Le président français a laissé entendre, toujours fin janvier lors du diner annuel du conseil de Coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), qu’«il sera mis fin à toutes les pratiques éducatives qui ne respectent pas les règles, les lois, les programmes de l’école de la République […] Je serai, sur ce point, intraitable».

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