L'Assemblée nationale reconnait le génocide des Ouïghours par la Chine

A quelques jours de l’ouverture des JO d’hiver de Pékin, l’Assemblée nationale a adopté, jeudi 20 janvier, une résolution dénonçant le génocide des Ouïghours par la Chine. Le texte, sans portée contraignante, a été défendu à la tribune par le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, dans le cadre d’une journée réservée au groupe socialiste. Il a reçu le soutien des députés du parti présidentiel LREM et a été adopté à la quasi-unanimité (169 votes pour, un contre et cinq abstentions).

Le texte, sans portée contraignante, défendu à la tribune par le Premier secrétaire du PS Olivier Faure dans le cadre d’une journée réservée au groupe socialiste, a reçu le soutien des députés du parti présidentiel LREM et a été adopté à la quasi unanimité.

Cette proposition « invite le gouvernement français » à, à son tour, adopter « les mesures nécessaires auprès de la communauté internationale et dans sa politique étrangère à l’égard de la République populaire de Chine » pour faire cesser cette situation.

Si les députés ont majoritairement voté pour cette résolution (à l’exception de la France Insoumise et des communistes qui se sont abstenus), le gouvernement lui, s’était positionné contre. Le ministre chargé du Commerce extérieur, Franck Riester, a évoqué des « violences systématiques » et des « témoignages accablants », mais fait valoir que la qualification formelle de génocide relevait d’instances internationales, pas du gouvernement. Il a assuré que le sort de cette communauté était « évoqué au plus haut niveau » lors des entretiens avec les officiels chinois.

Le gouvernement américain, les parlements britannique, néerlandais et canadien, ont condamné des « crimes contre l’humanité » ainsi qu’un « génocide », et des procédures identiques sont engagées dans d’autres pays occidentaux, souligne le texte. Amnesty International a appelé mercredi la communauté internationale à ne pas laisser la Chine utiliser ses Jeux d’hiver (4-20 fév) pour détourner l’attention de ses violations des droits humains, au Xinjiang. Les Etats-Unis, l’Australie, le Canada et la Grande-Bretagne ont annoncé qu’ils n’enverront pas de représentants officiels à Pékin, évoquant notamment « le génocide en cours et des crimes contre l’humanité » dans cette province.

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