Dans la nuit du 25 au 26 août la banlieue sud chiite de Beyrouth a été victime de frappes israéliennes qui visaient un mouvement palestinien pro-syrien et pro-Hezbollah. Michel Aoun, le président libanais a estimé que ces attaques équivalaient à «une déclaration de guerre», avant de déclarer devant le coordinateur spécial de l’ONU :

Ce qui s’est passé s’apparente à une déclaration de guerre qui nous permet d’avoir recours à notre droit de défendre notre souveraineté, notre indépendance et notre intégrité territoriale. Nous sommes un peuple qui veut la paix, pas la guerre, mais nous n’acceptons pas d’être menacés, de quelque manière que ce soit

Le représentant de l’ONU au Liban a quant à lui, tenter d’apaiser les tensions en incitant le Liban à ne pas riposter et d’éviter l’escalade de tensions et en affirmant «l’engagement total de l’ONU à la résolution 1701 ( résolution qui a mis un terme au conflit opposant les deux voisins en 2006 ) et la fin de toutes violations» de ce texte.

Si de son côté le gouvernement israélien n’a ni affirmé, ni démenti cette attaque, il a par ailleurs, déclaré avoir bombardé samedi soir des cibles en Syrie pour empêcher une prétendue attaque iranienne de drones contre son territoire.

Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, a de son côté dénoncé cette attaque en en précisant les détails. Il explique, dans un discours retransmis sur un écran géant, qu’un drone de reconnaissance aurait survolé la banlieue sud de Beyrouth avant de laisser la place à un drone armé qui aurait «frappé un endroit particulier». Si l’attaque n’a pas causé des pertes humaines, elle a toutefois fait des dégâts dans le centre des médias du mouvement selon le chef du Hezbollah qui n’a pas hésité à menacer l’armée israélienne :

Je dis à l’armée israélienne aux frontières. Dès cette nuit, préparez-vous, et attendez-nous un jour, deux, trois, quatre

Saad Hariri, le Premier ministre libanais, avait également réagi à cette attaque en dénonçant une «agression» israélienne qui, selon lui, vise à mettre à mal la «stabilité régionale» et viole la «souveraineté libanaise». Hariri a, par ailleurs, assuré que son gouvernement «assumerait l’ensemble de ses responsabilités» pour éviter toute escalade qui menacerait «la sécurité, la stabilité et la souveraineté nationales».

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