Un sondage datant d’octobre 2014 réalisé par la société «Shvakim» et commandité par le Centre de Jérusalem pour les Affaires publiques démontrait que la grande majorité de la population israélienne soutient son gouvernement dans sa politique anti-Palestinienne.
En 2014, 76.2% des Juifs israéliens s’opposaient à la création d’un Etat palestinien dans le cas où Jérusalem serait divisé, et 74.3% d’entre eux étaient contre un Etat Palestinien tout court.
Pourtant nous avons assisté samedi dernier à Tel-Aviv à un grand rassemblement de manifestants venus soutenir la solution à deux Etats. Que s’est-il donc passé durant ces dernières années ?
Pouvons-nous envisager un instant que la vision édulcorée de leur patrie a été à ce point bouleversée pour que les israéliens soient enfin disposés à partager ce qui semble déjà acquis pour la plupart d’entre eux ?
Peut-être que l’approche du 50ème anniversaire de l’occupation des territoires palestiniens et l’angoisse permanente d’être démasqués au grand jour et de devoir rendre compte de leurs crimes, obligent les israéliens à sortir dans la rue ?
Quoiqu’il en soit, lors de ce rassemblement organisé par La Paix Maintenant entre autres, de grandes banderoles ont été déployées où on pouvait lire « Deux Etats, un espoir ». L’ONG israélienne s’est évertuée à lutter contre la politique agressive de Netenyahou et s’est opposée à la colonisation menée en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est annexée par le gouvernement de droite.
Cette manifestation est un signe d’espoir pour le dirigeant de La Paix Maintenant, Avi Buskila, car selon lui, elle vise à dénoncer « l’absence d’espoir que nous offre un gouvernement qui perpétue l’occupation, la violence et le racisme ».
Buskila espère donner une autre image d’Israël et des israéliens: « Le moment est venu de prouver aux Israéliens, aux Palestiniens et au monde qu’une importante proportion des Israéliens s’oppose à l’occupation et veut parvenir à une solution à deux Etats », a-t-il ajouté.
Mais il faudra bien plus qu’une manifestation pour prouver aux Palestiniens que la solution à deux Etats n’est qu’une désillusion de plus.
