Ce mardi 25 février, Boualem Snaoui, membre de la Ligue des droits de l’Homme et l’un des responsables départementaux du Val d’Oise d’“Ensemble”, a été placé en garde à vue pendant 8 heures après une interpellation devant son domicile, nous apprend lecourrierdelatlas.com.

Il lui était reproché d’avoir tout simplement collé sur des panneaux d’affichage libre de la commune de Montmagny des autocollants dont les textes auraient constitué une « incitation à la haine raciale ».
Les affichettes en question dénonçaient la politique de l’Etat israélien à l’égard du peuple palestinien.
Il s’agit ici d’une véritable atteinte à la liberté d’expression de chaque citoyen et une disproportion des mesures d’investigation des policiers qui n’ont absolument pas hésité à menotter Boualem Snaoui pour procéder à une perquisition.

Mais alors pourquoi ce militant pacifiste de longue date pour la cause palestinienne a-t-il subi un tel abus de pouvoir alors qu’aucune loi n’a été enfreinte ?

A l’arrivée de son avocate, Maître D. Cochain, il apprend alors que René Taieb, candidat municipal PS à Montmagny (95) et responsable du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France) du département, a déposé plainte pour « dégradation de ses affiches, sur les panneaux dédiés à la libre expression publique dans la commune de Montmagny et incitation à la haine raciale ».

« Cela fait des années que je colle des affiches avec mes camarades, partout en Ile-de-France. Et souvent, nous collons sur les affiches des autres. Et tout le monde fait pareil, M. Taieb, y compris » ajoute M. Snaoui, qui ne comprend toujours pas qu’il soit possible de porter plainte pour de simples affiches.
« Ce n’est pas un délit. J’appelle plutôt ça un grief infondé », ajoute-il.

René Taieb a quant à lui déclaré: « A chaque fois que je verrai mes affiches dégradées, je porterai plainte. Je suis élu depuis 20 ans à Montmagny et je n’ai jamais vu ça ! »

Le parti de Boualem Snaoui, “Ensemble”, a fait savoir au sein d ‘un communiqué qu’ils étaient scandalisés du « détournement des missions de la police nationale à des fins politiques » et condamnent « les méthodes d’humiliation et d’atteinte grave à la dignité des militants des droits humanistes ».
« La liberté d’affichage est constitutive d’une liberté fondamentale. C’est une pratique enracinée dans la tradition démocratique. »

Voltaire disait: « Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. »

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