Trump déclare la guerre aux réseaux sociaux et souhaite les fermer

Ulcéré par l’attitude de Twitter à son égard, Donald Trump a signé jeudi un décret visant à limiter la protection des réseaux sociaux et la latitude dont ils bénéficient dans la modération de leurs contenus.

«Nous sommes ici pour défendre la liberté d’expression face à un des pires dangers qui soit», a déclaré le président américain dans le Bureau ovale, en référence à ce qu’il a appelé le «monopole» des géants des technologies, rapporte le Journal de Montréal.

«Ils ont le pouvoir non contrôlé de censurer, éditer, dissimuler ou modifier toute forme de communication entre des individus et de larges audiences publiques», a-t-il élaboré en signant le décret qui devrait être le point de départ d’une longue bataille en justice.

Très actif sur Twitter, où il mêle, à un rythme effréné, annonces politiques, attaques personnelles, théories du complot et propos de campagne, le locataire de la Maison-Blanche dénonce de longue date ce qu’il estime être un biais idéologique et politique de la part des géants de la Silicon Valley.

«Nous ne pouvons laisser cela se poursuivre, c’est très très injuste», a-t-il martelé.

Selon Trump, ce décret réclame une nouvelle réglementation pour que les réseaux sociaux qui s’adonnent à la  censure  ne puissent  conserver leur protection juridique .

Le texte vise la célèbre section 230 du « Communications Decency Act », une loi de 1996, pilier du fonctionnement des plateformes numériques.

Cette dernière offre à Facebook, Twitter, YouTube ou Google une immunité contre toute poursuite judiciaire liée aux contenus publiés par des tiers et leur donne la liberté d’intervenir sur les plateformes à leur guise. Le décret modifierait le champ d’application de cette loi et permettrait aux autorités de régulation de se prononcer sur les politiques de modération des contenus.

Mark Zuckerberg monte au créneau

Mark Zuckerberg, le fondateur et patron de Facebook, est entré dans la bataille en rappelant sur Fox News jeudi matin qu’à son avis, les plateformes ne devraient pas se poser en «arbitres de la vérité sur tout ce que les gens disent en ligne».

Mais «un gouvernement qui choisit de censurer une plateforme parce qu’il s’inquiète au sujet de la censure ne me semble pas exactement être le bon réflexe», a-t-il ajouté.

Jeudi, le tempétueux président a de nouveau jeté de l’huile sur le feu, en tweetant qu’il était «ridicule» et «stupide» de la part de Twitter d’affirmer qu’il n’existait pas de fraude dans le vote par correspondance.

Donald Trump est suivi par 80 millions de personnes sur son réseau social de prédilection. 

Interrogé pendant la signature du décret sur la possibilité de supprimer son compte, il a répondu: «Si nous avions une presse honnête dans ce pays, je le ferais en une seconde.»

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