Selon Tabit, ‘Obaïd Allah a dit :

Un homme des Ansar présidait l’office de la prière de ses concitoyens dans la mosquée de Qoba. Toutes les fois qu’il récitait une des sourates utilisées dans la prière, il débutait par la sourate : “Dis : Il est Allah l’Unique…” (Coran. Sourate 112, intitulée Al Ikhlas) et, une fois cette sourate achevée, il en entamait une autre et recommençait ainsi à chacune de ses reka’as.

Ses compagnons finirent par lui dire :

“Tu commences toujours par cette sourate, puis jugeant que cela n’est pas assez, tu en récites une seconde. Fais dorénavant qu’elle soit la seule ou bien récites-en une autre à la place”.
“Je n’abandonnerais pas cette sourate”, répondit-il, “si vous voulez que je continue à diriger votre prière, j’agirai de la sorte et si ma façon vous déplaît, je renonce à présider les offices.” Cependant, les gens des Ansar considéraient cet homme comme étant le meilleur d’entre eux et il leur répugnait d’avoir recours à un autre que lui.
Lorsque le Prophète leur rendit visite, ils l’informèrent de la situation. Il dit à l’intéressé : “Ô un tel, qui t’interdit de faire ce que demandent tes compagnons, et qui t’oblige à réciter cette sourate à chaque reka’a ?”
“J’aime cette sourate” repartit l’homme. – “Ta passion, fit le Prophète, te fera hériter du Paradis”. »

Dans son ouvrage de Hadiths authentiques, l’Imâm Boukhâri expose son «Fiqh» (compréhension des règles juridiques) concernant notamment :

  • La permission, lors de la prière, de réciter les sourates du Qour’aane sans respecter leur ordre de fixation dans le «Moushaf»; c’est à dire qu’il est permis, après avoir récité une sourate dans une Raka’te, de réciter dans la Rak’ate suivante une autre sourate qui la précède dans l’ordre du Qour’aane.
  • La permission de ne réciter dans une Rak’ate qu’une partie de sourate (le début ou la fin).

Les illustres Imâm «Moudjtahidines» sont unanimes quant à l’ordre des Sourates, il est conseillé de les réciter dans l’ordre de compilation, bien que cela soit tout-à-fait permis de les réciter dans le désordre (comme cela ressort des Traditions citées par l’Imâm Boukhâri r.a.). Cela est néanmoins contraire à la bienséance («Khilâf oul Awlâ»).

Les juristes hanafites sont d’avis que, quoique cela soit tout à fait permis, il n’en reste pas moins que, là encore, l’attitude recommandée consiste à réciter, dans chaque Rak’ate de la prière obligatoire, la Sourate Fâtiha suivie d’une Sourate complète (Réf: «Rad oul Mouhtâr» – Volume 1 / Page 564 – «Oumdat oul Qâri» – Volume 3 / Page 101).

Wa Allâhou A’lam !

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