Le mot imam est utilisé pour désigner celui qui dirige la prière en groupe, à ne surtout pas confondre avec la notion de connaissance des sources musulmanes. En effet, beaucoup de gens confondent imam avec âlim , terme qui désigne les fidèles qui possèdent un haut niveau de théologie. Les femmes n’en sont évidemment pas privées puisque Aïcha, épouse du Prophète (salaLLahû ‘alayhi wa salam), était une âlima de renom. Procédons par étape.

Le bon sens et la sagesse

La certitude est que la femme ne peut absolument pas diriger une prière en groupe, si le groupe est composé d’hommes. La raison est simple, l’imam qui dirige se trouve par définition devant tout le groupe et les positions requises pour la prière ne permettent pas de laisser une femme prier devant un homme. C’est de la sagesse et du bon sens, mais en aucun cas une démonstration de force de l’homme sur la femme en islam.

Un imam unique par groupe

Dans le cadre de la prière en groupe à la mosquée, l’objectif est de prier tous ensemble, hommes et femmes, au rythme d’une seule voix. Par soucis de division et de synchronisation, il ne serait pas décent de faire prier les hommes derrière un homme et les femmes derrière une femme. C’est pourquoi, tous les fidèles prient sous la direction de l’unique imam de la mosquée : un homme.

Le cas des femmes sans homme

Enfin, que se passe-t-il lorsque les femmes sont dépourvues d’homme et décident de prier ensemble chez l’une ou l’autre de ces femmes ? Doivent-elles désigner une imam ou prier de leur coté ?

Au risque de vous décevoir, c’est à vous de choisir la solution que vous jugez la plus licite :
– Si on se réfère aux écoles hanafite et malikite, la prière séparée serait préférable.
– En revanche si on suit les écoles hanbalite (en partie) et shâfi’ite, il serait préférable que les femmes suivent la prière sous la direction de l’une d’entre elles. Cependant, la femme désignée devra se placer sur la même rangée que ses soeurs et non pas devant, et il ne faut pas qu’un homme (à part si c’est son mari ou un proche parent) n’entende sa voix (on reviendra plus tard sur la prière à voix haute de la femme).
Le deuxième avis se base sur le fait que Aïcha, veuve du Prophète, dirigeait la prière des femmes en se positionnant dans la même rangée qu’elles (rapporté par al-Bayhaqî).

Allâhu A’lem.

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