Coronavirus - Le Congo prête à tester les nouveaux vaccins sur sa population

La République démocratique du Congo est prête à accueillir les essais d’un futur vaccin contre le Covid-19, a déclaré vendredi le responsable congolais de la lutte contre la pandémie Jean-Jacques Muyembe, citant en exemple les vaccins utilisés à titre expérimental face à l’actuelle épidémie d’Ebola.

« Nous avons été choisis pour faire ces essais. Le vaccin sera produit soit aux États-Unis, soit au Canada, soit en Chine. Nous, nous sommes candidats pour faire les essais ici chez nous« , a déclaré le professeur Muyembe, dont les propos ont suscité de très vives réactions chez plusieurs Congolais refusant d’être des « cobayes », rapporte RTBF.

« Peut-être vers le mois de juillet, août nous pourrons commencer déjà à avoir des essais cliniques de ce vaccin« , a ajouté le virologue congolais, qui s’exprimait devant la presse au côté de l’ambassadeur américain en RDC Mike Hammer.

« Le Covid a un moment donné sera incontrôlable« , a détaillé le professeur joint par l’AFP en soirée. « La seule façon de le contrôler ce sera le vaccin, tout comme Ebola. C’est le vaccin qui nous a aidés à terminer l’épidémie d’Ebola« .

Non, les Africains ne sont pas des cobayes !

Les propos du docteur Muyembe ont suscité la colère et de l’incompréhension au Congo et chez les internautes.

Chers médecins, scientifiques et empires pharmaceutiques. Lorsque vous avez fini de tester vos vaccins #Covid19 sur des animaux, avant même d’envisager de venir l’essayer sur des Africains, un peuple pour lequel vous n’avez jamais montré de considération, essayez sur vous-même, tempête le musicien suédo-congolais Mohombi sur Twitter.

Non, les Africains ne sont pas des cobayes !, s’est indignée l’association française SOS Racisme dans un communiqué.

Le professeur Jean-Paul Mira avait évoqué cette alternative avant de s’excuser

Si je peux être provocateur, est-ce qu’on ne devrait pas faire cette étude en Afrique, où il n’y a pas de masques, pas de traitement, pas de réanimation, un peu comme c’est fait d’ailleurs sur certaines études avec le Sida, où chez les prostituées on essaie des choses parce qu’on sait qu’elles sont hautement exposées ?, déclaré l’un des médecins, Jean-Paul Mira, chef de service de médecine intensive et réanimation à l’hôpital parisien Cochin.

Jean-Paul Mira a présenté ses excuses les plus sincères à celles et à ceux qui ont été heurtés, choqués, qui se sont sentis insultés par des propos que j’ai maladroitement prononcés.

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