Ce mercredi, le professeur marseillais Didier Raoult a été interrogé par les députés. Pendant plus de deux heures, il a répondu aux nombreuses questions concernant la gestion de la crise du coronavirus en France.
« Je vous rappelle que l’hydroxychloroquine, en 2019, 36 millions de comprimés ont été distribués sans ordonnances ! Et d’un coup on décide qu’on n’a plus le droit de l’utiliser ? Celui qui a aidé à décider cela a fait une faute », condamne @raoult_didier.#DirectAN #COVID19 pic.twitter.com/UqgLx48iKJ
— LCP (@LCP) June 24, 2020
Confinement
« Les décisions du confinement et des masques dans la rue ne reposent pas sur des données scientifiques. (…) Je pense que les rassemblements dans des situations telles que celle là sont déraisonnables“.
“Je pense que le ministre (de la Santé Ndlr) a été mal entouré (..) Il faut avoir des remparts quand on est politique, il faut avoir des gens qui soient capables d’analyser les articles, qui soient capables de dire “ça, c’est raisonnable, ça, ça ne l’est pas‘”.
Deuxième vague ?
Didier Raoult a précisé qu’il n’avait “jamais prononcé le mot « deuxième vague »” si ce n’est en reprenant les termes des questions qui lui sont posées.
“Si les choses se passaient telles qu’elles se passent aujourd’hui, avec une courbe en cloche (…) comme une grippe saisonnière (…) parmi les hypothèses possibles, cette maladie peut devenir une maladie saisonnière. (…) Cela va dépendre de plusieurs facteurs, que l’on pourra vérifier notamment en observant ce qu’il se passe dans l’hémisphère sud, qui a des saisons inversées aux nôtres“.
Tests de dépistage
“Sur les tests, j’ai un centre national de référence, mais je suis hostile si les centres nationaux de références deviennent le petit monopole ou le terrain de chasse des gens qui font cela. (…) La réflexion menée est totalement archaïque. L’idée du Centre national de référence de diagnostic est une idée qui date d’il y a 40 ans. (…) Je crois que l’Etat doit se saisir de cette affaire des épidémies. (…) Il faut regrouper dans les gros CHU les médecins, biologistes, épidémiologistes pour faire face aux défis“.
“Je ne suis pas resté dans le conseil scientifique parce que ce n’est pas un conseil scientifique (…) Ce n’était pas à nous de réfléchir sur le confinement, moi je veux bien parler de sciences, de médecine,…(…) Mais je n’ai jamais cessé de communiquer avec le ministère. (…) Dans ce conseil scientifique, j’étais un ovni”.
“Je ne suis pas d’accord avec la décision qui a été prise de ne pas généraliser les tests en France. (…) Au début, on m’interdisait de faire des tests sur les patients. (…) Dès le début de mars, l’OMS l’a recommandé (…) Il y avait les moyens dans ce pays de le faire”.