Hamza, 23 ans, hospitalisé pour Covid-19, partage son expérience

Hamza Bensatem, 23 ans, est actuellement hospitalisé au CHU d’Aix-en-Provence après avoir été testé positif au Covid-19. Depuis son lit d’hôpital, Hamza a souhaité témoigner et partager son expérience.

Il explique :

 «  J’ai été touché il y a deux semaines. Je me sentais fatigué depuis quelque temps, j’ai mis ça sur le compte du boulot (je travaille de nuit à la Protection de l’Enfance). Mais comme je vois beaucoup de monde, pour me rassurer, j’ai préféré faire le test du coronavirus, qui est revenu négatif. Pour moi, le Covid était un mythe, une maladie réservée aux personnes âgées. »

Hamza continue :

« Je suis en bonne santé, j’ai certes eu beaucoup d’asthme dans mon enfance, mais il est bien contrôlé. Trois jours après le test, alors que j’étais au bureau la nuit, je me suis mis à tousser, tousser, jusqu’à ne plus pouvoir respirer. J’ai appelé les pompiers, qui ont mis une heure à arriver tellement ils sont débordés en ce moment, c’est le chaos. »

« J’agonisais » raconte Hamza

Au sujet de sa prise en charge, Hamza poursuit :

« Pendant ce temps-là, j’agonisais. On m’a transporté au CHU d’Aix-en-Provence. Comme les services étaient saturés, j’ai passé trois jours sur un brancard, c’était très inconfortable. A la fin, j’avais très mal aux fesses. Aux urgences, j’ai passé deux tests qui sont revenus positifs. Je n’arrivais plus à dire un mot ni à marcher. On m’a traité avec un aérosol pour m’ouvrir les bronches, j’ai pris des corticoïdes et j’ai été placé sous oxygène. En tout, j’ai passé huit jours à l’hôpital, dont six sous oxygène – les deux derniers jours, ils me l’ont retiré pour voir comment je réagissais. J’étais en soins intensifs. »

Et Hamza de continuer :

« Tout le long, j’étais conscient, c’est bien ça le problème, je ressentais tout. J’ai eu de gros symptômes, beaucoup de fièvre. J’avais les poumons qui tiraient et très mal à la tête. »

Concernant sa prise en charge, Hamza regrette le fait que le personnel soignant est actuellement débordé. Il explique qu’il n’a pas pu leur parler et que les piqûres « faisaient mal » car ils devaient aller vite.

Et Hamza de conclure :

«  Les jeunes se croient immortels mais quand on est touché, on tombe des nues, c’est pour cela que je veux témoigner, pour sensibiliser cette tranche d’âge. Mes parents et mes amis ne pouvaient pas venir me voir au plus fort de la maladie, j’étais totalement seul. J’en ai pleuré. Et aujourd’hui encore, je dois rester isolé. Je suis toujours fatigué, je me sens fiévreux, j’ai l’impression d’avoir un gros rhume. Je ne fais que dormir alors que je suis très actif en temps normal .»

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