Un ancien CRS qui a opéré pendant 5 ans dans les rangs de la police nationale dénonce dans cette vidéo des actes auxquels il a assisté. Il révèle les abus de pouvoir, les propos racistes, les états d’ébriété de fonctionnaires en service ou encore l’immunité de certains collègues appartenant à des réseaux « élitistes ».

 

« L’extrême-droite pèse tellement lourd dans l’institution policière »

Noam Anouar est musulman de parents algériens. Il a rejoint la police à 30 ans où il surveillait les réseaux liés à l’Islam radical. Il a été suspendu de ses fonctions et s’estime victime de racisme et d’islamophobie. Dans un entretien exclusif à La Tribune des Pirates, Noam Anouar parle du racisme et de l’islamophobie qui gangrènent la police française.

« L’extrême droite pèse tellement lourd dans l’institution policière que personne n’ose s’y attaquer parce qu’il n’y a pas de contrepoids. »

« Même si la communauté musulmane existe, elle pèse zéro en terme de rapport de force. »

« Il y a une violence dans les échanges verbaux entre certains policiers qui est une violence raciste inadmissible condamnable par la loi et l’IGPN ferme les yeux. » 

« Je suis passé, le 3 janvier 2017 à la télévision pour dénoncer les actes racistes dans la police. Ça été le premier acte de mon passage à tabac administratif ».

Noam Anouar, suspendu de ses fonctions

Le policier Noam Anouar paie lourdement ses prises de parole syndicales, selon ViGi-Police, le ministre de l’Intérieur a «demandé sa tête» en conseil de discipline. Il est suspendu six mois sans salaire.

« Pendant six mois je vais donc être sans salaire et s’ils trouvent, lorsque je m’exprime, qu’il y a des propos ‘borderline’ qui portent atteinte à l’image de la police, je peux avoir 18 mois de suspension ferme en plus toujours sans salaire. J’ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête », déplore Noam Anouar dans une vidéo publiée sur Twitter.

Dans sa convocation il était évoqué des manquements « aux devoirs d’exemplarité, d’obéissance, de réserve, aux obligations de rendre compte, de loyauté » et de la « négligence professionnelle », rapporte L’Humanité. Le policier évoquait publiquement les « violences policières » dénoncées depuis plus d’un an par les Gilets jaunes.

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