Le Parisien nous apprend qu’un professeur siégeait lors d’un jury du baccalauréat au lycée Condorcet dans le quartier de la Varenne à Saint-Mauren, en portant sa kippa. Une autre enseignante faisant partie de ce même jury s’insurge, invoquant logiquement le respect de la laïcité qui se doit d’être appliqué pour tous.

"J’étais choquée de devoir siéger avec quelqu’un qui ne respectait pas les valeurs républicaines en tant que représentant de la fonction publique" , expliqua la professeur. "Il ne doit pas y avoir de signe religieux dans les salles d’examen et même les salles de délibération."

Elle décide donc d’alerter un responsable de l’établissement, rappelant que le principe de laïcité s’applique à tous dans une école, même en dehors de la présence des élèves. Mais bizarrement, aucune suite n’y est donnée.

"J’ai aussi fait savoir que je n’étais pas rassurée que ce monsieur puisse se présenter ainsi devant des élèves lors d’un oral" , s’alarme-t-elle.

"A aucun moment on ne m’a demandé de l’enlever et si on avait insisté, bah j’aurais remis ma casquette où au pire j’aurais pu l’enlever ! " a déclaré l’enseignant.

"On peut regretter qu’il n’y ait pas eu de dialogue entre les personnes présentes. En discutant calmement ce problème aurait été très facilement réglé" , s’étonne Clément Dirson, le représentant du Syndicat national des enseignements du second degré pour l’académie de Créteil, parle "d’un non-événement" .
« Nous sommes très attachés au principe de laïcité et il faut le faire respecter, la loi interdit le port de signe religieux dans les établissements scolaires » , rappelle-t-il cependant. Le rectorat de l’académie de Créteil est pourtant resté injoignable à la suite de ces déclarations.

Laïcité à deux vitesses quand tu nous tiens !

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