Djamel a 36 ans, entrepreneur il a œuvré au développement de son entreprise de prêt-à-porter, un brillant avenir qui s’est brusquement interrompu ce 13 novembre 2015. Cette soirée passée sur la terrasse de la Belle Equipe à Paris (XIe) s’est achevée par un carnage perpétré par des fous qui ont tiré au hasard faisant de Djamel un invalide à vie.
Amputé d’une jambe et un bras paralysé, l’homme se déplace désormais en fauteuil roulant et réside à l’hôtel des Invalides où sont accueillis les mutilés de guerre.

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Il n’est pourtant pas au bout de sa peine car son calvaire se poursuit dans les dédales de l’administration, son statut d’invalide ne lui est pas reconnu.
Par deux fois, la maison départementale des personnes handicapées de la Seine-Saint-Denis (MDPH) lui refuse sa carte d’invalidité. Face à ce dénis, le journal «Le Parisien» – «Aujourd’hui en France» contacte le 24 juin la secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes, Juliette Méadel qui atteste qu’ : « A l’heure où je vous parle, son dossier est réglé sur la question de son inscription aux droits MDPH ».

Pourtant Djamel vient de recevoir un courrier lui stipulant que sa carte d’invalidité lui est à nouveau refusée. S’agit-il d’un mensonge éhonté de la part de la secrétaire d’Etat dans le but d’étouffer l’affaire face à la presse ou est-ce dû à la lenteur de l’administration ?
Quoiqu’il en soit pour la victime de l’attentat de Paris il s’agit du refus de trop et c’est dégoûté par ce sort qui s’acharne qu’il compte entamer une grève de la faim:
« C’est insupportable, on nous balade. Si l’Etat n’est pas capable de régler nos problèmes, ce n’est pas la peine de nommer quelqu’un qui fait semblant de s’intéresser à nous. On n’a pas besoin de visites de ministres. On veut que les dossiers avancent. Je ne veux plus avoir affaire avec ce secrétariat d’Etat », clame t-il désespéré.

Mais vendredi coup de théâtre, un appel de la directrice de cabinet de Juliette Méadel, Djamel obtiendra-t-il enfin gain de cause ? Non, il s’agit d’une mise en garde.
« Elle m’a demandé de ne pas parler de mon cas aux médias, que tout allait lui retomber dessus. Mais on n’en peut plus ! Rien n’avance, on est trop nombreux dans ce cas », confie-t-il.

Nous connaissons le cas des citoyens français d’origine étrangère relégués au rang de citoyens de seconde zone n’ayant pas les mêmes droits que le français de souche, aujourd’hui nous pouvons ajouter à la liste les victimes musulmanes qui ne sont apparemment pas considérées comme des victimes à part entière.

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