Les musulmans au cœur de la tourmente depuis le 11 septembre n’en ont pas fini de devoir se justifier pour éviter les “amalgames”, un terme prononcé beaucoup trop souvent ces derniers temps.
Entre ceux qui exigent des musulmans qu’ils se justifient et se démarquent des exactions commises par des terroristes et ceux qui les prennent pour cible dans de lâches actes islamophobes, l’air devient irrespirable.

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Mais de temps en temps, une petite brise fraîche vient balayer l’air nauséabond. Les mosquées ayant subi l’assaut des racistes et islamophobes au lendemain des attentats, ont été marquées par le sceau de l’intolérance, devenu hélas un rituel.
Des tags racistes sont apparus sur la porte de la mosquée de Cachan dans le Val-de-Marne quelques heures à peine après les attaques sanglantes qui ont frappé le cœur de Paris. Depuis d’autres lieux de culte ont été frappés par la haine aveugle d’ignorants en mal de vivre.

Pourtant, au centre de la polémique et des accusations habituelles, quatre étudiants de la ville de Cachan ont préféré faire parler leur cœur et mettre de côté les suspicions. C’est avec enthousiasme et armés de bonnes intentions, qu’ils sont venus accrocher une kyrielle de petits cœurs de toutes les couleurs à la porte de la mosquée, des cœurs aux couleurs de l’espoir.
Les mosquées du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine et de l’Essonne ont toutes bénéficiés de cet élan de fraternité à travers plusieurs messages de paix déposés sur les portes d’entrée des lieux de culte.

« C’est un message de soutien et de fraternité pour ne pas être divisé dans les moments que l’on vit. C’est une manière de lutter contre l’islamophobie », a déclaré Pauline, 23 ans, qui a été accueillie avec chaleur en compagnie de ses amis. « On a été accueillis à bras ouverts », s’est réjouie Pauline, touchée par tant d’humanité, surtout de la part de l’imam de Cachan : « notre démarche lui est allée droit au cœur », a-t-elle confié au Parisien.
Les musulmans sensibles à ce genre d’attention n’en finissent pas de se justifier : « L’islam est une religion qui supporte la paix. Ce sont des fous et des ignorants qui ont fait ça. Je suis en colère contre eux », a déploré Kheirddine, un fidèle de la mosquée.
L’initiative de Pauline et de ses amis aide la Oumma à surmonter l’ambiance délétère du moment.

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