Nous avons appris avec joie que nos frères de Champy et de la Butte Verte à Noisy-le-Grand ne seront plus dans l’obligation de prier dans la rue. Dorénavant ils louent un local appartenant à la ville, qu’ils pourront occuper jusqu’au 15 octobre 2015.
Pourtant les fidèles de cette bourgade reviennent de loin, depuis le jour où leur salle de prière située dans un foyer de migrants, a été démolie pour des raisons d’hygiène.

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L’association des musulmans de Noisy-le-Grand n’a pas ménagé ses efforts pour obtenir un endroit où prier mais sans résultat. Les fins de non-recevoir auxquelles ils se sont heurtés à maintes reprises ne les ont pas empêchés de persister dans leur désir, jusqu’au dénouement final.

Pour Enis Chabchoub son président, il s’agit d’une victoire amère « Nous sommes heureux d’avoir obtenu un endroit dans lequel nous pouvons prier en toute sérénité mais nous sommes aussi déçus d’apprendre qu’il était inoccupé depuis décembre 2011. Cela nous aurait évité de nous retrouver à la rue pendant plus d’un mois. D’autant que nous aurions pu le louer durant tout ce temps »

L’explication de ce revirement de la municipalité n’est pas due à sa prévenance envers ses citoyens musulmans comme on pourrait le penser, mais les élections municipales, après avoir été annulées une première fois, ont été reportées en septembre prochain, ceci expliquant cela.

Les fidèles n’en sont pas moins heureux, même s’ils ne sont pas dupes. « On en a assez d’être considérés comme des citoyens de seconde zone » . « Une fois réélu, le maire actuel tiendra-t-il ses engagements ? Tant de promesses ont été faites depuis les municipales de 2014 », s’interroge l’un des fidèles.

Il est pathétique de constater que les aléas électorales donnent aux autorités l’occasion de manipuler les musulmans. Pour le maire PS Michel Pajon, il n’est nullement question d’élections : « On a toujours dit qu’on trouverait une salle au Champy, on n’a jamais précisé quand. J’ai trouvé cette salle, disponible de façon provisoire, mais en contrepartie, j’ai dû retarder une opération immobilière de 4 mois, jusqu’en octobre. Et je ne pouvais pas y accueillir les musulmans plus tôt car le site était sur le point d’être vendu ».

Après le 15 octobre, les citoyens de confession musulmane ne seront pas jetés à la rue mais accueillis sur un autre site pour une durée de 2 à 3 ans, le temps de construire une nouvelle mosquée dans le quartier de Champy.

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