Partout à travers le monde, les actes islamophobes se multiplient dangereusement, si dans certains pays les insultes et les attaques contre les lieux de culte constituent la majorité des actes de violence à l’égard des musulmans, d’autres pays sont passés à un cran supérieur dans l’horreur.
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Les Etats-Unis sont connus pour être un Etat où la violence fait partie du quotidien, où les fusillades se sont banalisées et s’acheter une arme est aussi facile que de se payer une bouteille de lait. Et concernant les actes islamophobes il y a longtemps que le cap de l’abject est franchi. Car les Américains ne se contentent pas de dégrader des lieux de culte ou d’insulter les musulmans, ils préfèrent les tuer.
Rappelons la mort tragique de l’imam Maulama Akonjee, 55 ans et de celle de son assistant, Thara Uddin 66 ans abattus tous les deux d’une balle dans la tête par un hispanique de 35 ans à Brooklyn le 13 août dernier. Un crime gratuit qui n’avait pour seul objectif que d’assassiner des musulmans revenant de la prière.
Le 31 août, c’est une nouvelle victime qui défraie la chronique. Une fois encore ce sont les musulmans originaires du Bangladesh qui paient un lourd tribut à ce fanatisme islamophobe. Nazman Khanam 60 ans était une enseignante à la retraite sans histoire, elle tenait en compagnie de son mari une boutique dans le Queens. Ce soir-là elle quitte le magasin pendant que son mari est retardé par un dernier client.
Sur le chemin de la maison un homme surgit et la poignarde sauvagement. Lorsque son mari arrive, elle agonise en murmurant ses dernières paroles « Quelqu’un m’a tué, quelqu’un m’a tué », dit-elle avant de s’éteindre définitivement.
Qui a pu s’acharner sur cette ancienne enseignante pourtant toujours si souriante selon ses proches ? Qui lui en voulait au point de la poignarder à mort ? Nazman Khaman laisse derrière elle un conjoint et trois enfants, elle a été comme beaucoup d’autres victime d’un crime islamophobe, une conviction partagée par l’ensemble de la communauté musulmane dont le directeur général du Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR).
Une nouvelle fois ce dernier a exhorté les autorités locales à renforcer la sécurité des lieux de culte musulmans mais aussi de protéger la communauté musulmane.
« En raison des récents assassinats de musulmans dans le Queens, et de l’augmentation alarmante d’agressions anti-musulmans à l’échelle nationale, résultat de la propagation de l’islamophobie dans la société américaine, nous exhortons le NYPD à orienter son enquête vers un crime de haine, comme tout porte à le croire », a déclaré Afaf Nasher.
Comme pour les derniers crimes islamophobes, le maire de New York, Bill de Blasio a exprimé son souhait de renforcer la présence policière dans le quartier du Queens endeuillé par les meurtres de musulmans.