Quatre collégiens de Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne ont été interpelés par des policiers et ont été victimes d‘insultes ouvertement racistes. De plus, selon leur témoignage, les quatre mineurs ont également reçu des coups et ont été mis en garde à vue pendant 24 sans raison apparente.

 

La scène s’est passée le 26 mai dernier, au lendemain de la mort de George Floyd. Les parents des quatre mineurs ont décidé de porter plainte suite à l’arrestation violente de leurs enfants. C’est le site Mediapart qui vient de révéler l’affaire.

Ainsi, il y a quelques jours, les quatre mineurs âgés de 14 à 15 ans s’étaient donné rendez-vous en bas de chez eux après avoir acheté des boissons et des bonbons. C’est alors qu’ils aperçoivent des policiers de la BAC se diriger vers eux. Ils racontent :

“Ils nous collent contre le mur, ils commencent à nous fouiller et à regarder dans nos téléphones, raconte l’un des adolescents. On était en stress. Ils ont commencé à mal parler à mes potes. Ils ont dit en parlant à l’un d’eux : ‘Lui, c’est un Africain, ça se voit.’ Ils nous demandent ce qu’on fait, on répond qu’on est sortis ensemble, et là ils nous disent : ‘Vous êtes gays !’”.

Ensuite, les agents de la Bac fouillent les jeunes un à un, les prennent en photo puis les humilient.

L’un des quatre mineurs décrit les insultes racistes dont ils ont été victimes

D’après son témoignage, ils ont reçu les insultes suivantes

“Eux, c’est des nègres, ils ne sont pas éduqués, ils ne savent pas s’habiller.”

ou encore :

 “Lui, c’est un maghrébin, il est con.”

et :

“Il casse les couilles ce noir.”

Sans réellement comprendre, les quatre jeunes se retrouvent ensuite menottés et emmenés au commissariat du Kremlin-Bicêtre. C’est lors de ce transport que l’un des jeunes aurait reçu une gifle.

On leur dit alors qu’ils sont accusés d’un vol à l’arraché sur une dame, puis finalement, d’une agression sur un homme en pleine rue. Ils expliquent pourtant qu’ils ne sont pas sortis de chez eux au moment des faits. Mais ils sont malgré tout placés en cellule pour toute la nuit sans même pouvoir aller aux toilettes.

L’avocat des familles, Maître Jérôme Karsenti s’est exprimé ainsi :

“Ils ont été interpellés du fait de leur couleur de peau, pas en tant qu’individus. Au coeur de cette affaire, il y a de la discrimination”

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