Les petits écoliers chrétiens installés en Israël n’ont pas pu regagner leur école lors de cette rentrée scolaire. Une grève illimitée déclenchée mardi par les établissements de la Custodie en Terre sainte qui regroupent 47 écoles chrétiennes, a permit aux 33000 élèves d’être privés de rentrée.

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La raison qui a poussé ces établissements catholiques, protestants et orthodoxes a lancé une grève en commun, est due aux subventions israéliennes qui ont drastiquement baissées.
Dans un communiqué, le bureau des écoles chrétiennes en Israël a dénoncé la baisse de « 45 % par rapport à l’an dernier », une discrimination que conteste le Père Abdel Massih Fahem car elle crée « une inégalité de traitement entre l’enseignement juif et l’enseignement chrétien, qui accueille 33 000 élèves de confessions différentes », s’est il offusqué.

Pourtant lors de son allocution le 1er septembre dans une école primaire d’Ashkelon, Benyamin Netanyahou s’est bien gardé d’éventer l’affaire, préférant souhaiter bonne chance pour la rentrée aux petits élèves israéliens présents dans la cour, un drapeau israélien à la main.

La différence de traitement que nous pensions exclusivement réservée aux palestiniens semble aussi être appliquée dans une moindre mesure aux chrétiens. Pour le père Massih Fahem, le constat est clair, le gouvernement israélien « sacrifie » l’éducation chrétienne qui jouit pourtant d’une bonne réputation.
Ce que demandent les directeurs des écoles chrétiennes, c’est un financement égal à celui des écoles juives non publiques, qui dépendent à 100% de l’argent public, contrairement aux établissements chrétiens. Les différents pourparlers n’ont donné lieu à aucun arrangement, entraînant l’irritation côté chrétien qui ne compte pas baisser les bras: « Nous ne céderons que quand le ministère de l’éducation nous aura donné raison », a souligné le Père Abdel.

Prêt à se battre pour le bien-être de ses élèves à majorité chrétienne, mais avec quelques musulmans, des druzes et même des juifs, il a déclaré : « Nos élèves viennent de la classe moyenne ou parfois de milieux pauvres. Pour beaucoup de familles, il serait impossible de payer davantage que ce que nous leur réclamons déjà chaque année ».
Les établissements chrétiens sont soutenus par les parents d’élèves qui sont prêts à sacrifier les premiers jours d’écoles de leurs chérubins dans l’espoir de parvenir à leur fin. La rencontre prévue le 2 septembre à Rome entre le pape François et le président israélien Réouven Rivlin ouvre un espoir aux chrétiens d’Israël.

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