L’hypocrisie étatique prend de l’ampleur et ne semble pas vouloir s’arrêter de sitôt. Cette politique injuste à l’égard d’un pan de la population ne peut mener à rien de bon. Pourquoi le fait d’hisser le drapeau palestinien est un acte d’«incitation à la haine raciale» et conduit à payer une amende ?
Comment en est-on arrivé là ? Comment cette injustice manifeste est-elle encore tolérée ?

Cette fois c’est l’histoire de Mariano Pusceddu, un paysan bio depuis 25 ans, un homme simple qui n’a jamais eu de démêlé avec la police. Membre de la Confédération Paysanne, il est connu pour son humanité et il apprécié de tous dans sa région de Lodève.

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Son sens inné de la justice l’a amené à se sentir proche des palestiniens, il a établi des liens étroits avec eux et a déjà eu l’occasion de leur faire parvenir des graines afin de pallier aux manquements dont ils sont victimes.
Tous les samedis et mercredis il se rend sur le marché de Lodève, où il vend sa production de fruits et légumes bio. L’idée lui est venu de suspendre sur son stand, deux T-shirts de la campagne BDS France (Boycott Désinvestissement Sanctions), on peut y lire au recto «Justice en Palestine» et au recto «Boycott Israël Apartheid».

Bien mal lui en pris, lorsqu’il voit débarquer des policiers municipaux lui intimant l’ordre de retirer les t-shirts, qui, d’après eux, inciterait à la haine raciale, dans la foulée il est menacé de payer une amende dans le cas où il ne se plie pas aux ordres. Finalement soutenu par des clients et des passants, le paysan n’abdique pas et garde les t-shirts.
Une semaine plus tard ce sont les gendarmes qui viennent constater la présence des t-shirts incriminés, ils finissent par avouer que l’ordre de faire disparaître les t-shirts émane de la mairie de Lodève.

Comment le fait de soutenir la cause d’un pays vivant sous occupation, spolié de ses terres, meurtri dans sa chair, peut être considéré comme un acte d’«incitation à la haine raciale» ? C’est le triste constat du maraîcher qui voit cette liberté d’expression bafouée dès que la cause concernée ne trouve pas grâce aux yeux du gouvernement.
Mais Mariano le paysan peut compter sur la solidarité de nombreuses personnes qui le soutiennent dans son combat, celui de s’exprimer librement et de défendre une cause juste.

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