Le veto israélien touche tous ceux qui souhaitent se rendre en Palestine, il est clair que les autorités israéliennes espèrent par cette interdiction réduire drastiquement le nombre des témoins qui pourraient rapporter les horreurs perpétrées par leurs mains.

Simon Franssen, étudiant en coopération internationale à la Haute Ecole de la Province de Namur (Belgique) est bien placé pour en parler. Son départ le 31 janvier 2015 pour la Palestine dans le cadre d’un stage de trois mois au profit d’Addameer, une ONG qui défend les droits de l’homme et des prisonniers politiques, a tourné à l’aigre dès son arrivée à la douane israélienne.

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« La Palestine n’était pas vraiment conseillée par mon école. Mais pour moi, Ramallah n’est pas plus dangereuse que Bogota. Après avoir réalisé toutes une série de démarches, tout était normalement en ordre pour passer un bon stage. J’ai décollé le 31 janvier à 9h35 de Zaventem pour arriver à Tel Aviv à 13h30, heure belge. Je devais passer la soirée à Jérusalem pour me rendre le lendemain à Ramallah. Mais je n’ai jamais quitté la douane », explique-t-il dépité.

Malheureusement les choses sont loin de se passer comme il se l’était imaginé. A peine arrivé pour effectuer ses démarches douanières et le mot «Palestine» prononcé que l’attitude des douaniers change.
26 heures de calvaire que Simon n’est pas prêt d’oublier, pourtant il avait pris les devants en justifiant qu’il s’agissait d’un simple séjour touristique. « Si j’avais dit ouvertement que je venais pour du volontariat, je n’aurais d’office pas été plus loin. Et puis, je n’étais pas rémunéré. Lorsque j’ai dit que j’étais là pour une durée de trois mois, ça a bloqué. » Envoyé dans une salle d’attente, il sera durant huit longues heures interrogé inlassablement.
« Trois différents. Le premier s’est bien passé, les questions étaient simples. Au deuxième, j’ai rapidement compris la tournure qu’allaient prendre les événements. On m’a demandé si j’étais gay, si j’avais déjà été frappé par un Arabe, si j’avais des amis arabes, etc. On m’a dit que j’aurais de gros soucis si je mentais. Lors du troisième interrogatoire, mon GSM, ma boîte mail et mes conversations personnelles Facebook ont été fouillés. »

Il est clair que le voyage semble compromis et c’est la mort dans l’âme que l’étudiant namurois est contraint de rebrousser chemin. Il récupère sa valise qui est une nouvelle fouillée avant d’être placé dans un centre fermé durant dix-huit heures. « J’’étais avec cinq personnes dans une petite cellule. Des barreaux occultaient la fenêtre. Le même principe que le 127bis. Les gardiens nous ouvraient pour aller prendre l’air mais cela se faisait toujours sous surveillance ».
En Belgique, il décide de partager son histoire sur Facebook. Ce message avait surtout pour but de montrer ce que la Palestine vit depuis 70 ans. Je suis enchanté d’aller à Dakar mais ce stage n’aura pas la même saveur.
Empêché de se rendre en Palestine, il choisira finalement la ville de Dakar au Sénégal pour se consoler de sa mésaventure.

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