Canal+, BeIN Sports, RMC Sports... Les chaînes de sports partent en guerre contre l'IPTV

Le futur régulateur Arcom devrait disposer d’outils nécessaires pour lutter efficacement contre le piratage, notamment l’IPTV affirme le gouvernement.

Encore méconnue il y a quelques années, l’IPTV connait aujourd’hui un important succès en France et en Belgique et devrait continuer de séduire de nouveaux utilisateurs, pour le plus grand malheur des chaines de télévision.

Ce service de télévision payante en ligne permet d’accéder à des contenus télévisuels payants à moindres frais. Il suffit d’acheter un boitier IPTV, de le connecter à Internet et à sa télévision, puis de souscrire à un abonnement annuel pour profiter de BeTV, Canal + et autres chaines payantes.

Cédric Roussel, député la République En Marche des Alpes-Maritimes, explique au Parisien “Sur le principe, on ne veut pas toucher à ces sanctions, l’idée est plutôt d’assécher ce système en suspendant les diffusions. Les détenteurs des droits pourront saisir le juge des référés et ensuite exiger des fournisseurs d’accès qu’ils coupent les canaux de diffusion en France, même lorsque les plateformes sont à l’étranger”.

Grâce à cette loi, le gouvernement espère lutter efficacement contre la pratique, et c’est d’ailleurs l’Arcom qui prendra le relais d’Hadopi sur ces questions. L’institution, issue de la fusion du CSA et Hadopi, devra lutter contre toutes les formes de piratages, et, parmi les mesures au programme, on retrouve entre autres la diffusion de la liste des sites pirates.

« On estime qu’entre 2,5 et 3 millions de Français ont recours à cette pratique illégale, souligne la secrétaire générale de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), Pauline Blassel. Cela représente environ 5 % des internautes, mais c’est le type de piratage qui progresse le plus.»

Les diffuseurs s’organisent pour contrer l’IPTV

Réunis dans l’Association pour la protection des programmes sportifs, les diffuseurs multiplient les procédures pour tenter de démanteler les réseaux. En juin, deux pirates IPTV ont été jugés pour la première fois au tribunal de Nanterre après une plainte d’Altice.

En septembre, la police italienne a arrêté vingt-trois personnes en vue de démanteler une plateforme, baptisée Xtream Codes, suspectée d’être la plus importante au monde.

« Mais depuis, d’autres pirates l’ont relancée, soupire la directrice juridique de BeIN Sports, Caroline Guenneteau. L’IPTV se structure, avec des personnes qui s’unissent pour partager les coûts des serveurs pour proposer des diffusions de très bonne qualité, en 4k notamment. Ce ne sont pas des petits liens qui amènent le téléspectateur vers des images floues. On lance des procédures, mais elles sont longues et compliquées. L’action judiciaire a un sens, mais elle prend du temps. Et un match ne dure que 90 minutes… » rapporte Le Parisien.

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