Erdogan : « Une représentation équitable des musulmans dans les décisions mondiales »

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Le président Recep Tayyip Erdoğan s'exprime lors d'un événement d'iftar avec les familles de martyrs à Istanbul, le 2 mars 2025.

Le président Recep Tayyip Erdoğan a appelé à une représentation équitable des musulmans dans les mécanismes décisionnels mondiaux, soulignant l’importance d’une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Les musulmans, qui représentent un quart de la population mondiale, doivent être représentés à leur juste valeur », a-t-il déclaré lundi lors du 16e dîner d’iftar traditionnel avec les ambassadeurs à Ankara.

Il a ajouté que les instances décisionnelles mondiales avaient mis trop de temps à s’adapter aux évolutions du monde.

« La présence d’un pays islamique doté d’un droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas seulement une nécessité, mais une obligation », a affirmé Recep Tayyip Erdoğan, précisant que plus la résistance au changement est forte, plus les problèmes deviendront nombreux et graves.

Soulignant que l’islamophobie, le sentiment anti-migrants et les guerres commerciales paralysent le système international fondé sur des règles, Recep Tayyip Erdoğan a estimé que cette idéologie ouvrait la voie à la loi du plus fort.

Le président a mis en garde contre l’émergence d’un ordre international plus dur et injuste, où les plus faibles sont abandonnés à leur sort.

« Si rien n’est fait, cela mènera inévitablement à des explosions politiques et militaires, dont les premiers signes sont déjà visibles », a-t-il averti, ajoutant que l’humanité ne peut se permettre d’ignorer les problèmes, de détourner le regard des menaces imminentes ou de remettre les enjeux à plus tard.

Faisant référence à son slogan « Le monde est plus grand que cinq », Recep Tayyip Erdoğan a souligné qu’il ne s’agissait pas seulement de résoudre des problèmes, mais de remplacer un ordre mondial défaillant.

« Il est grand temps que les mécanismes de décision mondiaux s’adaptent aux nouvelles réalités du monde », a-t-il insisté.

Par ailleurs, Recep Tayyip Erdoğan a affirmé que la sécurité de l’Europe était inconcevable sans la Turquie.

Il a réitéré que l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne était une « priorité stratégique », soulignant le rôle du pays comme un « élément indissociable de l’Europe ».

« Il devient de plus en plus difficile pour l’Europe de maintenir son statut d’acteur mondial sans que la Turquie ne prenne la place qui lui revient de droit », a-t-il conclu.

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