L’Oscar pour *No Other Land* provoque la colère d’Israël

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L’attribution de l’Oscar à un documentaire mettant en lumière la démolition par Israël d’un village palestinien et le déplacement de ses habitants a provoqué la colère d’Israël.

Le ministre israélien de la Culture, Miki Zohar, a dénoncé cette décision lundi.

« C’est un moment triste pour le monde du cinéma », a déclaré Miki Zohar sur son compte X.

Le ministre israélien a affirmé que « les réalisateurs ont choisi de relayer des récits qui déforment l’image d’Israël dans le monde », selon Anadolu.

No Other Land, un documentaire sur la lutte des Palestiniens pour protéger leurs maisons de la démolition par l’armée israélienne, a remporté l’Oscar du Meilleur Documentaire.

Le film met en lumière le déplacement forcé des Palestiniens par l’armée israélienne après la destruction de leurs habitations dans le village de Masafer Yatta, au sud de la Cisjordanie.

Il raconte l’histoire d’une famille palestinienne contrainte de quitter son domicile dans le territoire occupé sous la pression de l’armée israélienne.

Lorsqu’ils sont montés sur scène pour recevoir leur prix dimanche, les réalisateurs Basil Adra, Yuval Abraham, Hamdan Bilal et Rachel Szor ont appelé à mettre fin au nettoyage ethnique des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie occupée.

Le mois dernier, le président américain Donald Trump a proposé de « prendre le contrôle » de Gaza et de réinstaller sa population pour en faire une destination touristique, une idée fermement rejetée par le monde arabe et de nombreux autres pays, qui y voient une forme de nettoyage ethnique.

Depuis octobre 2023, plus de 48 300 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 111 000 autres blessés lors de la guerre israélienne contre Gaza. L’offensive, qui a laissé l’enclave en ruines, a été suspendue à la suite d’un cessez-le-feu et d’un accord d’échange de prisonniers entré en vigueur le 19 janvier.

Israël a toutefois interrompu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza dimanche, quelques heures après l’expiration de la première phase de l’accord de cessez-le-feu.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l’enclave.

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