Dans un extrait tiré du livre « Un président ne devrait pas dire ça.. » de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes du Monde, une citation de François Hollande a provoqué une polémique dès sa publication par l’Express, ce mardi 11 octobre.
« La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain »
La droite et l’extrême droite ont réagi comme un seul homme, voyant dans cette citation une sorte de soumission aux musulmans laissant croire que la Marianne de demain va ressembler à la femme musulmane voilée.

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Pourtant la réalité est tout autre, le président de la République explique assez clairement que « D’une certaine façon, si on arrive à offrir [à une femme voilée] les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal ».
L’interprétation qui en a été faite par les élus de droite est donc bien loin de la réalité et la communauté musulmane que l’on veut remodeler à la sauce laïque est quant à elle aux abonnés absents, préférant jouer la discrétion face aux attaques.

François Hollande ne se démarque pas de ses homologues politiciens, ses attaques islamophobes sont simplement plus sournoises et donnent l’impression d’une certaine empathie vis-à-vis des femmes musulmanes.
Mais que dit-il vraiment ? Qu’il faut être patient, les femmes voilées d’aujourd’hui se débarrasseront de leur voile demain pour devenir de bonnes françaises dévouées à la République.
Avant de conclure « Finalement, quel est le pari que l’on fait? C’est que cette femme préférera la liberté à l’asservissement. Que le voile peut être pour elle une protection, mais que demain elle n’en aura pas besoin pour être rassurée sur sa présence dans la société ». Tout cela dit probablement sur un ton condescendant. Résumons, une femme voilée ne peut prétendre à la citoyenneté française qu’à la seule condition qu’elle ne porte pas le voile.

Quel est le but de la manœuvre en période pré-électorale ? Prouver qu’il a, à l’image de son premier ministre et de ses opposants politiques, un avis tranché sur le sujet et qu’ils n’ont pas le monopole du voile ?
Mais François Hollande semble s’être totalement lâché en abordant les sujets sur lesquels il reste plutôt discret habituellement. Concernant l’immigration, il estime « qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là », voilà qui est dit.
Concernant l’Islam ? Il a aussi son avis sur la question « Qu’il y ait un problème avec l’Islam, c’est vrai. Nul n’en doute. Il y a un problème avec l’Islam, parce que l’Islam demande des lieux, des reconnaissances », a confié le chef de l’Etat aux deux journalistes.

Avant de relativiser: « Ce n’est pas l’Islam qui pose problème en elle-même, mais parce qu’elle veut s’affirmer comme une religion dans la République », ce qui ne semble pas être le cas des religions catholique et juive d’après François Hollande.

Voilà une vision des choses bien particulière de la part d’un Président de la République, mais qui nous rappelle l’époque où la France coloniale se flattait de transformer ses indigènes en de bons petits français, pour leur bien il va de soi.
Aujourd’hui les citoyens de seconde zone devront marcher au pas de la République, ou quitter le territoire.

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