Joe Biden qualifie Vladimir Poutine de « tueur » et prend la défense du prince héritier saoudien 

Joe Biden a récemment qualifié Poutine de « tueur », ce qui a conduit la Russie à rappeler son ambassadeur américain.

La Maison Blanche a refusé jeudi de qualifier le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman de « meurtrier », bien qu’un rapport des services de renseignement américains récemment déclassifié ait déclaré qu’il avait ordonné l’opération qui a conduit au meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Le président Joe Biden a qualifié le président russe Vladimir Poutine de « tueur » dans une récente interview. Lorsqu’on lui a demandé si Biden utiliserait le même mot pour caractériser le prince Mohammed, populairement connu sous le nom de MBS, l’attachée de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, lors du briefing de jeudi, a déclaré: « Je ne pense pas avoir besoin d’ajouter plus de noms de tueurs du podium. »

Les remarques de Biden sur Poutine ont conduit la Russie à rappeler son ambassadeur des États-Unis – un camouflet diplomatique majeur. Psaki a déclaré que Biden ne regrettait pas d’avoir qualifié Poutine de « tueur ».

Biden a été critiqué pour ne pas avoir sanctionné le prince Mohammed, le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, à la suite de la publication du rapport sur le meurtre brutal de Khashoggi. Il était déjà largement admis que le dirigeant saoudien avait ordonné le meurtre, mais la publication du rapport fin février représentait une reconnaissance officielle et publique de cela par le gouvernement américain.

Khashoggi, un chroniqueur du Washington Post au moment de sa mort, a été tué par des agents de son propre gouvernement dans le consulat saoudien à Istanbul en octobre 2018. Plus de deux ans après son assassinat, les restes de Khashoggi n’ont toujours pas été retrouvés.

L’administration Biden a émis des sanctions contre le général Ahmed al-Asiri, ancien chef adjoint des services de renseignement saoudiens, et la Force d’intervention rapide saoudienne (RIF) pour leur implication dans le meurtre de Khashoggi. Le département d’État a également publié une nouvelle politique de visa qui comprenait des restrictions à l’encontre de 76 Saoudiens «soupçonnés d’avoir menacé des dissidents à l’étranger, y compris, mais sans s’y limiter, le meurtre de Khashoggi».r.

La Maison Blanche a défendu ses actions en soulignant l’importance de la relation diplomatique entre Washington et Riyad. Les États-Unis considèrent depuis longtemps l’Arabie saoudite comme un partenaire de sécurité important au Moyen-Orient et un tampon vital contre l’Iran, un pays que les deux gouvernements considèrent comme une menace majeure. Mais les avantages de la relation américano-saoudienne font l’objet d’un examen de plus en plus attentif à Washington depuis le meurtre de Khashoggi, qui a favorisé la condamnation bipartite du prince Mohammed.

L’administration Biden s’est engagée à recalibrer les relations américano-saoudiennes, et le président a annoncé le mois dernier que les États-Unis cesseraient de soutenir la coalition dirigée par l’Arabie saoudite dans le conflit au Yémen.

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