L’indépendance de l’Algérie fêtée le 5 juillet dernier a donné l’occasion au président algérien Abdelaziz Bouteflika de réitérer une demande bien légitime. La reconnaissance par la France des « souffrances » infligées au peuple algérien durant la colonisation.

Cela fait 55 ans que l’Algérie a repris sa souveraineté; mais les blessures sont loin d’avoir cicatrisées. Par la voix de son président, le peuple algérien exige que la France admette enfin les atrocités commises en tant qu’ancien colonisateur.
Dans un message diffusé par l’agence de presse d’Etat algérienne, APS, Abdelaziz Bouteflika a déclaré : « Notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France ».
Cette reconnaissance n’effacera certes pas les horreurs de la colonisation, mais pourra, selon le président algérien être une acceptation « des vérités de l’histoire » et elle permettra de « gagner en sérénité » dans le partenariat qui lie « la France à l’Algérie ».

La France est aujourd’hui partagée entre l’envie de reconnaître ses erreurs comme l’avait déclaré l’ancien président François Hollande le 20 décembre 2012 lors d’un déplacement en Algérie, parlant des «souffrances» infligées par la colonisation française. Ou encore Emmanuel Macron en février 2017 à Alger alors qu’il est candidat à la présidentielle, comparant la colonisation française à un « crime contre l’humanité ».
Par contre, pour d’autre comme François Fillon, il n’y aucune raison d’ avoir « honte » de son pays, selon lui « la France n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique », avait-il alors déclaré lors d’un discours donné à Sablé-sur-Sarthe en août 2016.

Il faudra probablement attendre plusieurs années pour que des excuses officielles soient enfin formulées par la France.

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