Ce lundi 28 avril, au Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg, un membre du personnel a adressé une remarque raciste à une famille endeuillée par la mort de trois fillettes, victimes d’un incendie survenu à Brumath le samedi précédent.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un homme en blouse blanche déclarer : « Oh yeeeh, il y a une mosquée ici ou quoi ? », alors que plusieurs proches de la famille, dont des femmes voilées, marchaient en direction de la morgue.
Remarque raciste au NHC de Strasbourg : l’indignation grandit, une enquête ouverte
La diffusion massive d’une vidéo choquante a suscité une vive émotion. On y entend un membre du personnel hospitalier lancer une remarque jugée islamophobe à l’encontre d’une famille endeuillée. Sur Facebook, Eyup Sahin, président du mouvement islamique turc Milli Görüs dans l’Est de la France, exprime son indignation : « Même dans le deuil, ils nous refusent la paix. »
Rejetant toute tentative de banaliser ces propos comme de l’humour, il y voit une provocation claire à l’encontre de personnes en souffrance, en raison de leur foi. Il insiste : « Ce n’est pas une attaque contre l’hôpital. De nombreux soignants ont fait preuve de respect et d’humanité. Mais nous ne pouvons plus nous taire lorsque certains s’autorisent, même face à la mort, à mépriser et humilier. »
Réaction des autorités et ouverture d’une enquête
Face à la polémique, la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a réagi publiquement le vendredi 2 mai. Dans un message publié sur Facebook, elle se dit « consternée et en colère » après avoir visionné la vidéo, dénonçant des propos « islamophobes, racistes et xénophobes ».
Présidente du conseil de surveillance des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, elle juge ces paroles « indignes du service public et contraires aux valeurs républicaines ». Elle assure suivre de près les suites de l’affaire, tant sur le plan administratif que judiciaire.
De son côté, l’établissement hospitalier a lancé une enquête interne pour faire la lumière sur les faits. Selon Actu Strasbourg, un signalement a également été transmis au parquet par la direction des Hôpitaux universitaires.